
cale distinguée de l’arrière-tête par un étranglement qu’on
n’a pas représenté dans les figures des baleines de Zorgdra-r
ger et d’autres auteurs. Ces auteurs paraissent aussi rapprocher
trop les yeux des membres pectoraux, comme si les
épaules étaient en contact avec l’occiput; mais on dirait, par
la comparaison de nos figures, que le crâne et les mâchoires
sont fort élevés au-dessus de la nuque, et par là très-
reconnaissables (i).
La nécessité de soutenir le corps en équilibre dans u i ï
même plan, la pesanteur de Favant-train, et la brièveté du
col, sont cause que les cétacés, ainsi que les poissons, ont
les épaules très-avancées par rapport au thorax. L ’humérus T
les os du bras j sont aussi très-accourcis ; les phalanges des
doigts sont comprises dans un même fourreau ; le mouvement
des jointures est intercepté par des articulations angulaires
qui se soudent avec l’âge; bref, les membres pectoraux sont
transformés en nageoires, dont les proportions varient, dans
les diverses espèces, d’après les fonctions qu’elles ont à remplir.
La peau qui les enveloppe est quelquefois marbrée de-
raies blanches comme celle de la queue.
Anderson (2) ne donne que cinq à huit pieds (de i 5 à iS
décimètres) aux nageoires des plus grandes baleines; mais
ces dimensions ne s’accordent pas avec celles de Sibbald (3),
(1) On peut consulter utilement, sur les rapports de position dès parties de 1®
baleine, la figure donnée par M. Bennet, dans les Mémoires de la Société royale
des Sciences de Haarlem, roi. V , cahier I , pl. II. (Guy.).
(2) A la page 160 de l’ouvrage cité plusieurs fois.
(3) Phalainologia noya, pag. 74 et 82..
qui a trouvé ces parties longues de presque seize décimètres
dans une baleine de quarante-six pieds, ou environ quatorze
mètres et demi : elles avaient dix pieds, ou 3 mètres
14 centimètres dans une baleine de vingt-six mètres, ce qui
donne un huitième ou un neuvième pour longueur des
membres pectoraux. Il paraît en conséquence que les baleines
franches de la plus grande taille doivent avoir les bras
relativement plus longs.
La plus grande épaisseur est vers le milieu du tronc ; mais
les auteurs n’ont pas, que je sache, déterminé le maximum
du pourtour. La prolongation des vertèbres coccygiennes dépend
de la variété des espèces : nous n’avons point là-dessus
d’observations suffisantes.
L ’aviron transversal qui termine la queue, mesure de dix-
huit à vingt-quatre pieds, ou de ô mètres 6 décimètres à
7 mètres 5 décimètres dans les grands sujets. Le bord posté-
térieur est découpé en croissant plus ou moins écrasé dans les
différentes espèces (i).
Les mamelles, placées des deux côtés de la vulve, sont
visibles à l’extérieur dans les seules baleines qui allaitent.
Dudley (2) a trouvé leur diamètre de six à huit pouces, ou
de 0,16 à 0,21 de mètre.
Zorgdrager (3) compare ces organes aux mamelles d’une
vache. Les tégumens, dit-il, sont bigarrés de blanc et de
(1) Zorgdrager et Anderson ont observé la même chose.
(2) Transactions philosophiques, abrégées parBaddam, vol. V II, P./187.
(3) Page 85. Anderson, p. i63.