
arrière comme dans les reptiles, elles donnent plus d’étendue
au rictus de la gueule. Ces apophyses ont aussi.quelque ressemblance
avec les os tympanostyloïdes des oiseaux (voyez
le profil de la pl. IV ) , et leur forme est remarquable par la
situation verticale des grandes tubérosités R P. L ’orbite, qui
les touche de fort près en E , donne fort peu de développement
aux fosses temporales, et l’apophyse antérieure, qu’on
remarque dans les autres cétacés, est nulle dans les baleines.
On observe en E l’étranglement et le sillon qui donne
passage au méat auditif.
La connexion du temporal avec les os maxillaires se fait à
l’aide d’un os grêle, remplaçât l’os de la pommette des mammifères
terrestres. Il était perdu dans notre sujet comme dans
d’autres crânes que M. Camper a pu examiner. C’est d’ailleurs
un véritable arc-boutant qui sert à consolider la charpente
du crâne , mais surtout à prévenir les ébranlemens que le
poids des mandibules pourraient leur faire éprouver.
O S M A X IL L A IR E S .
La forme et les dimensions des os maxillaires varient dans
les baleines à mesure du développement des fanons. Ils présentent
des courbes très-ouvertes dans les jeunes individus
et dans quelques espèces, sans qu’on ait déterminé avec précision
les proportions de leur diamètre,
Hunter (i) seul avance que, dans les cétacés à fanons,
la moitié du petit axe égalé un quart de la longueur des
mâchoires, puisque dans son musée la tête d’une baleine
(l) Dans les observations citées et publiées dans le vol. 77. des Trans. phi!,
SUR LA STRUCTURE ET LE SQUELETTE DES CETACES. 6 3
longue de 19 pieds, a la moitié de cet axe d’environ cinq
pieds. D’après ce calcul, des fanons de quinze pieds auraient
appartenu à des baleines de quatre-vingt dix pieds. Nous
11’avons pu vérifier cette observation à cause de la jeunesse
du sujet; mais nous remarquons, en passant, que la moitié du
petit axe n’excédait guère un septième.
La réunion entre les os maxillaires et le frontal n’est pas
moins sujette à varier. Quelquefois leur jonction se fait en
avant des orbites, quelquefois en arrière, comme nous le
verrons à l’article de la baleine museau pointu. Leur prolongement
dépend des modifications de l’occipital.
F ANQNS.
Les fanons sont attachés dans la profondeur d’un canal qui
règne le long des bords alvéolaires. Fortement serrés les uns
contre les autres par leurs grandes surfaces, ils adhèrent en
même temps aux aspérités de la mâchoire par une substance
ligamento-membraneuse et des gencives très-épaisses qui descendent
de T en B, fig. 1 de la pl. VII. Cette grande batterie
si bien consolidée ne saurait vaciller, d’autant plus qu’elle
s’appuie du côté intérieur contre la langue et qu’elle est soutenue
au dehors par les lèvres supérieures et inférieures.
Le profil des mâchoires de la pl. VII représente les fanons
dans un très-jeune individu qui peut-être n’avait pas
deux ans (ij. Les plus grands fanons n’excédaient pas seize
centimètres ; leur décroissement semble plus rapide du côté
(i)M. Dudley assure que les baleines nouvellement mises bas ont jusqu’à vingt
pieds, ou environ six mètres. Trans. phil. abre'gées , vol. YII,