
rectement avec les narines , toutes ont beaucoup d’épaisseur.
L ’organe olfactif, avec ses annexes, paraît très-développé,
il s’appuie sur une grande surface des os maxillaires.
L ’occipital s’élève beaucoup au-dessus des condyles |
le profil ne laisse apercevoir qu’une lisière très-étroite du
frontal : la rencontre de ce dernier avec l’occipital se fait
sous un angle très-ouvert qui donne beaucoup d’élévation
à la pyramide du crâne.
Les os maxillaires , en couvrant la plus grande partie
du frontal, ajoutent à l'ouverture de l’angle facial.
Le gladiateur, plus grand que l’oudre , semble appartenir
à une même famille, mais on n’a pas compté ses
dents, et nous manquons d’observations sur sa structure
intérieure. Gomme il se présente fréquemment sur les côtes
d’Angleterre, on a lieu d’être surpris que Pennant n’en
fasse pas mention dans la zoologie britannique.
Le dauphin ventru, dont Hunter a parlé dans les transactions
philosophiques de l’année 1 7 8 7 ( 1 ) , semble différer
du delphinaptère gladiateur par la position plus postérieure
de son aileron, sa grandeur au reste l’en rapproche 5 il parvient
à six mètres.
Le daup'hin nesam ack, décrit par Fabricius, sous le
nom de tursio, n’est pas assez bien défini pour lui assigner
sa véritable place dans une classification : M. de Lacépède
lui donne quarante-deux dents.
Nous possédons , dans notre collection , le crâne d’un
jeune cétacé , du genre dauphin, dont les mâchoires su(
1) V pI. LXXVII.
périeures sont percées de quarante ou quarante-deux
alvéoles. Les sutures du crâne et de la face sont toutes
relâchées, aussi la texture des os annonce un jeune individu
, mort avant le terme de l’accroissement. La longueur
du crâne mesure environ six décimètres, et sa largeur
à peu près la moitié ; la fosse cérébelleuse est plus ample
et plus élevée que dans les dauphins de moindre taille.
Nous ignorons à quelle espèce cet individu appartient.
Les observations sur les dauphins Jérès , 'D uham el,
Périn e t Commerson, n’offrent aucuns termes pour en
déterminer avec précision les caractères spécifiques.
Une douzième espèce, en y comprenant celles que nous
avons indiquées d’après M. de Lacépède, c’est le cétacé
décrit par Klein sous le nom de delphinus. Il en donne
la figure pl. II (1) 5 elle paraît identique avec celle dont
le crâne est représenté pl. X IV du livre du comte de
Lacépède : nous en possédons une toute pareille et il en
existe deux autres dans les cabinets de mes amis.
La charpente des os est extrêmement délicate dans cette
espèce. Les proportions des mâchoires sont fort allongées
et le museau très-effilé. La longueur du crâne est à sa
largeur comme cinq décimètres sont à deux, ce qui surpasse
les proportions dans les autres espèces que nous
connaissons.
Les dents sont très-serrées, un peu crochues, d’un bel
ivoire très-blanc , et au nombre de cent soixante-quatre
dans les deux mâchoires.
.( 1) Klein , de P i s t i l us per pulm. respirantibus , p. 22.