LES NOYERS.
P a r m i le grand nombre d’arbres différens qui
composent les vastes forets de l’Amérique septentrionale
à l ’est du Mississipi, les Noyers sont, après
les Chênes, un des genres d’arbre dont les espèces
sont le plus variées. Sous ce seul rapport, le sol des
États-Unis est plus favorisé que l’Europe entière,
où il n’en existe aucune qui lui soit indigène : car
l’on sait généralement que celle qu’on y cultive
avec tant d’avantage pour les besoins delà société,
est originaire d’Asie, et notamment des bords de
la mer Caspienne, où mon père la trouva en abondance
dans un voyage qu’il fit en Perse, en 1782.
J’ai reconnu dans les États-Unis dix espèces de
Noyers, il est même assez probable qu’on en découvrira
quelques autres dans la Louisiane. C’est donc
aux personnes qui voyageront dans ces contrées pour
en étudier les productions naturelles, à diriger leur
attention vers cette classe de végétaux fort intéresr
santé à connoitre, parce que leur bois réunit des
propriétés très - utiles dans les arts, et qu’il peut
s’y trouver des espèces susceptibles de s’améliorer
très-promptement, à l’aide de la greffe et d’une culture
soignée, telle que celle du Pacanier. A l’appui
de cette considération, je citerai ce que mon père
m’a souvent dit, que les noix sauvages du Noyer
d’Asie Juglans régia, étoient plus petites, plus dures,
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