usages me sont connus d’après les rénseignemens
exacts que j’ai obtenus personnellement. J’ai pris
cette détermination, parce qu’il existe dans les pépinières
et les jardins en Europe des arbres qu’on
assure être venus originairement de ces contrées,
mais que nous n’avons pas été assez heureux d’y
rencontrer. Je me contenterai d’indiquer ces arbres
d’après les auteurs qui en ont parlé. J’espère que le
public me saura gré de ma franchise à cet égard,
et qu’elle me mettra à l’abri de reproches pareils
à ceux que je me trouve obligé de faire à
sir A. B. Lambert, de la société royale de Londres,
qui, depuis quelques années , a publié un
traité général des Pins-, ouvrage d’une grande magnificence
sous le rapport de la gravure et de
l’exécution typographique. Sept planches représentent
les espèces européennes , et huit sont consa-
créés’à celles de l’Amérique septentrionale. Comme
je n’ai pas voyagé dans les pays du nord de l’Europe,
où se trouvent le plus grand nombre des variétés de
pins de cette partie du monde , je ne me permettrai
aucunes critiques' sur tout ce qui a rapport aux premières
; mais la description des espèces- américaines,
que j’ai observées par moi-méme dans les pays, où
elles croissent , ' est »tellement inexâcte où incomplète,
qu’il m’a paru nécessaire de rectifierl’opinion
qu’on auroit pu s’en former, d’après cet auteur. Cette
considération, jointe’à l’importance que présente le
genre des Pins, dont la plupart des espèces sont d’un
emploi si varié dans les constructions civiles et maritimes
, et forment un article considérable de commerce
dans les Etats-Unis, ont été les motifs qui
m’ont déterminé à commencer par en donner la description.
Je me propose de terminer cet ouvrage par un
résumé , dans lequel on trouvera l’indication de
toutes les espèces de bois mises en oeuvre dans chaque
métier. Ainsi, sous le titre de constructions
navales, on verra d’un coup-d’oeil de quelles espèces
d’arbres sont tirées toutes les pièces qui entrent dans
la composition d’un navire, dans le district de Maine,
à Boston, à Philadelphie , à Charleston , à Savanah,
à Pittsburg ou à Louisville sur les bords de l’Ohio ;
et sous le titre de constructions civiles , on trouvera
également les différentes sortes de bois dont les maisons
sont bâties dans les mêmes lieux. Ce résumé
offrira, je crois, un ensemble satisfaisant, sans dispenser
cependant ceux qui auront besoin de rensei-
gneméns plus détaillés, d’avoir recours à la description
et à la figure de chaque arbre.
Je crois n’avoir plus rien à ajouter pour bien faire
eonnoitre le but que je me suis proposé, et la marehe
que j’ai suivie dans la composition de cet ouvrage.
Je pense, je le répète, que la manière dont j’ai considéré
mon sujet sera plus utile en Europe et en
Amérique aux propriétaires ruraux et aux personnes
qui s’ôccupent du travail des bois, que si *
je ne l’avois traité que sous le point de vue scientifique.
Il m’a semblé nécessaire de joindre aux
descriptions des figures coloriées, et j’ai lieu de