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Creek. C’est donc- seulement d’après l’inspection
des rameaux et des noix, que j’ai jugé qu’elles appar-
tenoient à la section des Noyers Hickerys, et que
je l’ai décrite comme telle. En effet ses feuilles qui
sont composées de quatre folioles, plus une impaire,
sont également disposées. Je remarquai encore que
les pousses de l’année précédente , étoient flexibles
et coriacées.
Les noix renfermées dans un brou mince et légèrement
inégal à sa surface, sont fort petites, lisses,
de couleur brune , et parsemées de lignes bian|
fchàtres. La coquille est tellement épaisse, qu’elle
compose plus des deux tiers de leur grosseur ; aussi
ces noix sont elles dune dureté extrême, et ne conl
tiennent qu une amande fort petite ; enfin elles sont
encore inférieures à celles du Juglans porcina.
Je ne doute pas que le Juglans mjristicæformis,
ne soit plus commun dans la Basse-Louisiane ; cè
sera donc aux personnes qui s’occuperont de recherches
analogues à celles que j’ai faites dans les Etats-
Atlantiques et dans ceux de l’Ouest, à étudier cet
arbre sous des rapports plus étendus que je n’ai
pu le faire, et à compléter par suite la description
bornée que je viens de donner.
P LANCHE X.
Rameau avec des noix revêtues de leur brou.
? 7ioix séparée du brou.
RÉSUMÉ
DES PR O PR IE T E S E T L EM P LO I D AN S I.F.S A R T S DE S BO IS DES
N O Y E R S H ICK ER Y S .'
D a n s la courte introduction qui, a précédé la
description que je viens de donner des Noyers de
l ’Amérique septentrionale, j’ai fait remarquer que
ceux qui appartenoientà la deuxième section, étoient
susceptibles de varier beaucoup, soit en raison de
la nature du sol, plus sec ou plus humide, soit par
la grosseur et la forme de leur fruits soit par le
nombre des folioles qui composent les feuilles s
d’où il résultoit souvent un tel rapprochement
entr’eux, que des personnes peu exercées pouvaient
les confondre , et considérer comme des espèces
distinctes, ce qui n’étoit que de simples variétési
On observe encore, que si on enlève l’épiderme ou
la partie morte de l’écorce de tous les Noyers Hickerys,
on trouvera que celle de toutes les espèces
ont la même organisation. Dans les autres arbres,
la partie fibreuse et la substance nécessaire sont
ordinairement mêlées; ici, au contraire, elles sont
séparées ; la première représente des losanges très-ré^
gulières. Ces losanges sont plus petites dans les jeunes
arbres que dans ceux d’un plus grand diamètre.
Cette disposition particulière et très-remarquable,
offre de très-beaux effets, et on en tireroit un grand
parti pour l’ébénistérie, si ces écorces, comme Celles
des autres arbres, n’étoient pas sujettes à se tourmen