et au nom vulgaire* que j ’ai cru devoir préférer, et
mon choix, à cet égard, s’est toujours porté sur celui
que l’espèce décrite reçoit dans la partie des Etats-
Unis, où elle ést la plus abondante et la plus employée.
La table dans laquelle j’ai rassemblé tous
ces noms populaires, mettra chaque habitant des
Etats - Unis à même de connoitre les espèces qui
croissent dans le lieu de sa demeure, et s’il a besoin
de renseignemens sur celles qui se trouvent à
quatre ou cinq cents milles de chez lu i, il saura
également, dans cette supposition, quel nom on
leur donne et à quel usage leur bois est employé.
Dans cette partie de mon travail, qui n’a pas été la
moins difficile, et qui, je l ’espère, ne sera pas la
moins appréciée, j’ai consulté avec infiniment d’avantage
plusieurs Américains distingués, auxquels je dois
un témoignage public de reconnoissance : tels sont,
M. le Révd. Dr. H. Muhlemberg, de Lancaster en Pen-
sylvanie, un des plus savans botanistes que l’Amérique
ait encore produits, et bien digne de figurer parmi
ceux qui, en Europe, s’occupent avec le plus de succès
de cette science aimable et attrayante ;M. FF. Ha-
milton, amateur éclairé des sciences et des arts, qui
se plaît à rassembler dans sa magnifique résidence
de Woodland, près de Philadelphie, non-seulement
tous les végétaux utiles des Etats-Unis, mais
encore ceux de tous les pays du monde qui peuvent
y offrir de l’intérêt dans les arts ou en médecine ; et
M. FF. Bartram, aussi connu par ses voyages et ses
connoissances variées en histoire naturelle, que par
l’aménité de son caractère et l’obligeance avec laquelle
il communique les fruits de ses études et de
ses observations.
La table générale qui précède les descriptions est
partagée en deux colonnes. La première offre le nom
scientifique de chaque espèce d’arbres, et immédiatement
au-dessous le nom américain qui désormais devra
être reconnu comme fixe , d’après les considérations
qui ont été énoncées plus haut. La seconde contient
les diverses dénominations qu’on donne au même
arbre dans les différentes parties des Etats-Unis, où
il se trouve. Au moyen de cette table, on pourra embrasser
d’un coup-d’ oeil la série de toutes le(s espèces
que je me propose de décrire, si le public en Europe,
et particulièrement dans les Etats-Unis, daigne accorder
son suffrage à mon travail. Dans tous les cas,
un ou deux numéros réunis renfermeront toujours
l ’histoire complète d’un genre d’arbres; et quand
bien même , contre mon espoir , cet ouvrage viendrait
à être suspendu dans le cours de> sa publication
, on n’en sera pas moins assuré d’avance d’avoir
d’abord, dans les deux premiers numéros , le complément
des Pins, et successivement celui desNoyers,
des Erables , e tc., avantage qu’on ne trouve pas
toujours dans les entreprises fie ce genre , offertes
par livraisons.
Je dois prévenir ici le public que je ne décrirai
que les espèces d’arbres qui ont été observées par
mon père et par moi dans les forêts mêmes de l’A mérique
septentrionale, et dont les propriétés et les