et pendans ; ces chatons sont réunis trois à trois,
et sont supportés par: un pétiole commun , qui est
attache aux aisselles des premières pousses de l’année.
-Les fleurs femelles verdâtres'et peu apparentes, sont
au contraire situées à leurs extrémités. Les fruits du
Juglans squamosa, sont en maturité vers le i e i ; ' octobre,
dans certaines années, ils sont si abondansi,
qu un seul arbre en donne cinq à six minots. Suil
vant la nature du sol et de l’exposition, ils varient
pour la grosseur, qui est assez généralement de i5
centimètres { 5 pouces et demi ) de circonférence;
pour la forme elle est toujours la même. Ils sont
arrondis, et présentent quatre sutures.rentrantes,
opposées l.es unes aux autres, qui indiquent le point
où la division du brou doit se faire; car il se partage
en quatre segmens égaux, qui se séparent entiè-
ment les uns des autres au. moment de la complète
maturité. Cette division totale du brou doit même
être considérée avec son épaisseur très-remarquable,
et qui est hors de toute proportion avec la noix,
comme un caractère particulier aux Noyers à écorce
ecailïeuse. Les noix du Juglans squamosa, sont
petites , blanches, comprimées latéralement, et présentent
quatre angles marqués, qui correspondent
aux quatre divisions du brou.
De tous les Noyers de l’Amérique septentrionale
que nous connoissons, c’est celui dont les noix, après
celles du Pacanier, renferment l’amande la plus
douce et la plus fournie; la coquille qui la contient
est assez mince, quoiqü elle soit encore suffisamment
épaisse pour qu’on soit oblige de casser ces noix avant
de les servir sur la table ; car elles sont trop dures pour
pouvoir être brisées en les pressant 1 une contre
l’autre dans la main, comme cela se fait ordinairement
à l’égard des noix d’Europe, qui, bien certainement
, leur sont très-préférables. Les noix du Ju%
glans squamosa, tout cependant encore assez recherchées,
car elles forment un petit-article de commerce,
qui se trouve porté dans les listes des exportations
des produits du sol des Etats-Unis. Cette exportation
qui ne s’élève pas annuellement à plus de quatre
à cinq cents minots, a lieu principalement de New-
York et de quelques petits ports du Connecticut, d où
ces noix sont envoyées dans les Etats méridionaux,
et dans les colonies des Indes occidentales, quelquefois
même il envient à Liverpool : dans ces differens
endroits, elles sont connues sous le nom d'Hickery
nuts, noix d’Hickery. Ces noix qui se vendent au
marché de New-York, environ 10 francs (2 dollars J
le minot, sont ou ramassées dans les bois, ou proviennent
des arbres, qui lors des premiers defrichemens,
ont été conservés au milieu des champs cultivés. C’est
principalement dans les environs de Goshen, Etat de
New-Jersey; et dans plusieurs-fermes situées sur
lés bords de la rivière Hudson, 3o milles au delà
d’Albany, que j’ai remarqué qu’on a eu cette sage
précaution.
Les Indiens qui habitent sur les bords des lacs
Érié et Michigan, recueillent ces noix pour 1 hiver ;
ils en pilent une partie dans des mortiers de bois ,