pour succéder à l’Orme sur les grandes routes ; car il
paroit actuellement bien prouvé, que pour obtenir
des succès certains dans la culture des arbres ou des
plantes herbacées sur le même terrain, il est nécessaire
d’y planter alternativement des espèces d’un
genre différent. Cependant si on considère le Noyer
noir sous le rapport de ses fruits, on trouvera que
les avantages qu’il présenste ont très-balancés, car
ses noix quoique assez grosses, sont très-inférieures
à celles de nos espèces les plus médiocres.
On a planté en même temps et dans le même terrain
des noix de l ’une et de l’autre espèce, et l’on
a observé que celles du Noyer noir donnent des
sujets qui poussent plus vigoureusement, et qui s’élèvent
à une plus grande hauteur dans le même espace
de temps ; alors il seroit peut-être profitable de
greffer à 2 à 3 mètres (8 ou 10 pieds) de hauteur,
notre Noyer d’Europe sur celui d’Amérique, et si on
adoptoit cet usage, on jouiroit de tous les avantages
que présentent ces deux espèces, sous le rapport de
la qualité du bois et de la bonté des fruits.
PLANCHE I.
Feuille moitiéc grandeur naturelle.
Fig. 1 ; noix recouverte de son brou. Fig. 2 5 noix sépdrée de
son brou. F ig . 5 > fleurs mâles sur un chaton simple et non ramifié*