autres : leur longueur est d’envieon i centimètre (4 à
5 lignes) ; ils deviennent rougeâtres avant de tomber.
Les cônes longs environ de 10 à 12 centimètres (4 à
5 pouces) , sur environ 2 centimètres ( io lignes) de
diamètre à leur portée moyenne , sont pédiculés,
pendans, un peu arqués et composés decailles
minces, lisses et arrondies à leur base. Ils s’ou-
vrent vers le i er. octobre,pour laisser tomber leurs
graines, dont une partie est souvent retenue par la
térébenthine qui suinte des écailles.
Le Pinus strobus se trouve dans une vaste étendue
de pays, mais non pas par-tout avec une légale
abondance; car un froid extrême, et surtout une
trop forte chaleur finissent par le faire disparoitre
entièrement. Vers le nord, c’est sur les bords de la
rivière Mistassins, à environ i7okilomètr. (40 lieues)
de son embouchure dans le lac S. Jean en Canada,
par le 48° 5o' de latitude, que mon père observa le
premier' Pinus strobus, en revenant de la baie
d’Hudson, après avoir traversé environ 44 uiyria-
mètres (100 lieues) de pays, sans en apercevoir aucun.
Mais en avançant 2 degrés au sud, il le trouva
assez commun ; ce qui est dû sans doute , plutôt
à la nature du sol, plus favorable à la végétation
de cet arbre , qu’à la différence si' peu sensible que
cette petite distance doit apporter dans la température.
Il résulte encore des observations de mon
père et des miennes, que c’est entre les 47° et 48°
de latitude que cet arbre est le plus âbomdamment
répandu ; car, dans les pays situés plus au midi,
on ne le voit que dans les vallons ou sur le penchant
des monts Alléghanys , jusqu’à leur terminaison
en Géorgie, et on cesse de le trouver dans
les pays à l’est et à l’ouest de ces montagnes, à cause
de la chaleur trop forte qui s’y fait sentir. On assure
que le Pinus strobus est aussi très - multiplié
aux sources du Mississipi, ce qui est très-vraisemblable,
puisqu’elles sont situées sous la même
latitude que les contrées où il parvient à son plus
grand accroissement, comme dans le District de
Maine, la partie supérieure de New - Hampshire,
l’Etat de Vermont et le haut du fleuve S.-Laurent.
Dans ces diverses parties des États-Unis, je l ’ai trouvé
dans lès siteslesplus opposés. 11 paroit, en effet,
s’accommoder ..de toute espèce de terrein, car il se
fait remarquer par-tout où le sol n’est pas entièrement
formé d’un sable maigre et aride, ou conti-S
nuellement submergé. Cependant la partie la plus
déclive des vallons', dont la terre est douce, friable
et très-fertile, les bords des rivières où elle est
composée d’un sable noir, profond et toujours frais
les marais remplis de Thuia occidentalis, dont la
surface est tapissée d’un lit épais de sphagmun et
constamment humide, sont les sites où l’on rencontre
les individus qui atteignent le plus grand
développement. Près de Noridgewock, sur la rivière
de Kennebeck , dans un de ces marais de Thuia
où on ne peut avoir accès que dans le milieu "de
l’été, j’ai mesuré deux de ces arbres abattus pour
faire des pirogues : l’un avoit 5o mètres Ç 154 pieds)
1. 14