tomber en pourriture*, et, effectivement, j’ai vu au
milieu de la petite ville d’Hollowell située sur la
rivière de Kennebeck ^ plusieurs souches .encore
intactes, quoique les arbres d’où elles provenoient
eussent été abattus depuis plus de quarante ans;
Après le District de Maine, qui, en réunissant ce
qui vient à Boston du New-Hampshire par la rivière
Merimack, fournit peut-être les trois quarts de
tout le Pinus strobus exporté des États-Unis, les r il
ves* du lac Champlain m’ont paru le plus abondamment
peuplées de cette espèce et assez favorablement
»situées pour leur écoulement. Cet écoulement a
lieu dans deux directions différentes : tout ce qui
s’exploiteà partir de Ticonderoga et au dessous, ce
qui comprend les trois quarts de la largeur du lac
Champlain, qui est d’environ i 5o milles, est,conduit
à Québec par la rivière Sorel et le fleuve S. Laurent.
Cette distance est de 270 milles. Quant à ce qui
s’en coupe dans la partie supérieure du la c , il-’vient
à Skeenboroug, petite ville située à sa naissance, et
y est débité en planches. En hiver, ces planches
sont portées sur des traîneaux à Albany, distant de
70 milles, et au printemps suivant elles, sont charJ
gées, avec tout ce que la rivière du nord fournit,
sur des sloops, bateaux de 80 à 100 tonneaux, qui
les amènent à New-York, d’où elles sont encorer
exportées en grande partie aux colonies occidentales
et même dans les Etats méridionaux.
J’ai eu occasion d e v o ir un extrait des registres
de la douane du Fort S. Jean en Canada , et j’ai rer
marqué que la quantité de cette espèce de bois qui
est passée par la rivière Sorel, depuis le Ier. mai 1807
jusqu’au 3o juillet suivant, pour se rendre à Québec
y est portée ; savoir : pièces écarries, à 43,098 mètres
? 132,720 pieds) cubes ; planches ordinaires 5i ,956
mètres ( 160,000 pieds) ; planches d’environ 5 centimètres
( 2 pouces) d’épaisseur, à 21,5:58 mètres
(67,000 pieds j ; et, en outre, 20 mâts et 4^45 logs
ou tronçonsqui ont les mêmes dimensions que ceux
qui sont débités dans le District de Maine.
La partie supérieure de la Pensylvanie où la De-
laware et la Susquehanah prennent leur source, et
qui est très - montagneuse et trè Y froide , quoique
située entre les 4 l0 et 4^° de latitude, a ses forêts
abondamment peuplées de ce Pin. Il en descend au
printemps une grande quantité qui fournit à la consommation
de la partie intérieure du pays et qui entre
dans la. construction de la plupart des maisons
tant dans. les villes que dans les campagnes,. On
en débite aussi beaucoup en planches que" l’on exporte
de Philadelphie aux colonies occidentales.
C’est également du haut de la Delaware que viennent
à Philadelphie les mâts des vaisseaux de toute
grandeur que l’on construit dans ce port.
Au-delà des monts Alléghanys, c’est seulement
aux sources de la rivière du même nom , éloignées
de x5o à 180 milles de son embouchure dans l’Ohio,
que s exploite tout le Pinus strobus. qui est envoyé
à la Nouvelle-Orléans, dontla distance est de 2,900
milles = 399 myriarriètres ( 900 lieues). Les trois