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bateaux et les goélettes, les cerceaux destinés à
maintenir les voiles sur les mâts sont toujours en
ïïickery. Quelques personnes m’ont aussi assuré1
qu’on en avoit fait de bonnes chevilles pour attacher
les cordages ; qu elles avoient sur celles de Frêne l’avantage
d’être plus fortes, et qu’elles étoient tout aussi
durables, pourvu qu’elles fussent tenues lâches dans
les trous, car sans cette précaution, elles ne pour-
roient sécher promptement, et pourriroient très-vite..1
Mais c’estsurtout pour barres de cabestan, à cause de
sa'( très-grande force , que l ’IIickery est fort estimé ;
aussi s’en sert-on pour cet usage à bord de tous les
vaisseaux, et: il s’en exporte pour le même objet
en Angleterre, où ces barres se vendent 5o pour roo
de plus que celles qui sont en Frêne , et qu’on y
importe également du nord des Etats-Unis. Quoique
toutes les espèces d’Hickerys soient indifféremment
coupées pour cet usage, je pense que celles qui sont
en jeune Juglans porcina, sont les meilleures.
Doués d’une grande pesanteur, tous les bois des
Noyers Hickerys paroissent contenir sous un petit
volume, une masse considérable de matières combustibles^
• car en brûlant , ils donnent beaucoup
de chaleur, et laissent après eux un charbon lourd,
compacte et qui subsiste long-temps allumé : Sous
ce rapport, il n’existe pas soUs les mêmes latitudes,
soit en Amérique, soit en Europe, aucun arbre
qui puisse lui être comparé; c’est du moins l’opinion
unanime de tous les Européens qui ont séjourné
dans les Etats- Unis. A New-York , à Phila-
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delphie • et: à Baltimore , toutes les personnes wrpeu
aigles ne brûlent que de l’Hiekery, et quo.qn.l se
vende cinquante pour cent plus cher que le Chene,
on trouve encore de l’avantage a s en sgrvuv v :.|
vendoit à New-York, le 20 octobre 1807 dollars
( 78 francs ) la corde, et le bois de Gbene,
,0 dollars ( 52 francs ).. Cette qualité supérieure
reconnue depuis long-temps à lilickery, e^ ait{tp ^
jours mettre en vente séparément. A New-York,, ai
observé que le Juglans squamosa domtnoit sur les
autres espèces, tandis qu’à Philadelphie et U Baltimore,
c’étoit au contraire le Juglans tomentosa,
mais dans cette dernière ville* on ne voit pas de
J u g l a n s squamosa, toujours facile à reconnoitre a
son écorce écailleuse. 1
La quantité plus ou moins grande des différentes
espèces de bois, llickcry , qu’on apporte dans: les
grandes villes pour leur consommation, estuniquer
I ment relative à la température du c l i m a t , set a la
nature du sol qui convient le mieux à chacune d elles,
et non à l’opinion que les habitans auroient pu se
former sur leur degré respectif de bonté, bien que
l’expérience ait appris que le bois du J u g la n s tOr
m en to sa étoit le meilleur , et celui du J u g la n s am a ra
le moins bon;' mais cette différence est assez peu
sensible ,* pour que généralement on n’y ait point
égard, lorsqu’on fait sa provision. Comme combustible,
l’Hickery a cependant un léger inconvénient,
c’est de craquer en brûlant comme le châtaignier,
et d’envoyer au loin des éclats enflammés; c est pour