tamment sur les plus hautes montagnes de la Caroline
septentrionale. Sa hauteur excède rarement 13 mètres
( 4o pieds ) , sur un diamètre de douze à quinze
pouces, dimensions sur lesquelles je me trouve aussi
d’accord avec les personnes précitées ; c’est donc à
tort que Wanghenhiem qui n’a pas voyagé dans les
pays qu’on peut , en quelque manière , regarder
comme la patrie de cet arbre, et cité pav Sir À. B.
Lambert, avance qu’il parvient à une très-grande
élévation. Son tronc est très-effilé,; et à un tel point,
quun individu de 33 centimètres ( i pied) de diamètre
, à fleur de terre, n’en a tout au plus que 16
à 18 centimètres ( 7 à 8 pouces) à 2 mètres (6 pieds)
de haut. Toutes lés fois que XAbies balsamifera
croît isolément, et que sa végétation n’est pas contrariée,
ses branches, qui sont très-nombreuses*-.et
garnies d un feuillage bien fourni, offrent;dans leur
ensemble une forme pyramidale d’une, régularité
parfaite, due à la maniéré uniforme, et symétrique
avec laquelle elles diminuent graduellement de longueur,
à mesure quelles prennent naissance à une
plus grande élévation. Ses feuilles, longues de six à
huit lignes, solitaires ou implantées une à une aux
côtés des rameaux et à leur partie supérieure,Sont
linéaires, roides et aplaties; leur face supérieure est
d’un beau vert luisant et l’inférieure d’un blanc argentin,
doù lui est venu vraisemblablement le nom
de Sjlvir Jir, Sapin argenté.
Les cônes de XAbies balsamifera ont une forme
presque cylindrique , 10 à 12 centimètres ( ^ h 5
pouces) de longueur , sur environ trois centimètres
[ un pouce ) de diamètre, et leur.' pointe est toujours
dirigée vers le ciel ; caractère qui lui est commun
avec XAbies taxifolia d’Europe , et qui les
différencie des Epicias spruces chez lesquels cette
pointe est dirigée en bas. Le bois de l ’Abies balsamifera
est léger et peu résineux, la couleur du coeur
est jaunâtre. Dans le district de Maine, où il est
plus commun que dans aucune autre partie des
Etats-Unis, il n’est pas employé,soit à cause de son
peu de force, soit parce qu’il ne fournit pas de pièces
d’une grande dimension. Cependant ,■ j’ai su de
MM. Titus Smith, que quelquefois à la Nouvelle-
Ecosse on en fait des douves pOur leâ barils à
poisson ; mais on lui préfère communément ,
pour cet usage, le Pinus strobus et la variété de
XAbies nipra, désignée dans ce pays sous le nom de
Sapin rouge. Je ne crois donc pas que, sous ce rapport,
il mérite de fixer l’attention des habitans
du nord de l’Europe, qui, dans son analogue,
XAbies taxifolia, possède un arbre bien supérieur
par ses usages et par sa grande élévation; car, suivant
M. Bugsdorf, grand forestier du royaume de
Prusse , celui-ci parvient quelquefois à 56 mètres
^ i 5o pieds ) de hauteur, sur à peu près armètres
( 6 pieds ) de diamètre.
Dans les Pins , la substance l’ésineuse est extraite
;!§u moyen d’une incision faite au corps de
l’arbre , doù elle traûssude à travers lès pores de
lècorce et les. canaux séveux de l'aubier. Dans