d’une grosseur régulière et presque uniforme jusqu’à
la naissance de ses premières Branches, ce qui en
fait un arbre magnifique 5 mais ce qui lui donne
surtout une apparence singulière et le fait reconnoitre
tout de suite à une grande distance, c’est
l’aspect que présente son tronc, dontl’écorce f épi-
derme) se divise naturellement en un gi’and nombre
de bandes étroites et longues de 3o à g6 centimètres
(1 à 3 pieds), qui sont recourbées en arrière, et ne
sont plus adhérentes que par leur partie moyenne.
Ainsi hérissé du haut en bas de pointes saillantes ,
le Juglaqs squamosa est bien propre à attirer l’attention
de l’homme le plus indifférent. Cette exfoliation
de 1 epiderme qui s’opère d’une manière si
remarquable, n’a lieu que dans les arbres qui
ont acquis plus de à5 centimètres (10 pouces) de
diamètre , quoiqu’elle s’annonce long-temps auparavant
par de longues gerçures. Ce caractère qui est
très-suffisant pour le faire reconnoitre lorsqu’il est
prive de ses feuilles en hiver, n’existe pas encore
dans les sept ou huit premières années de sa croissance^
aussi pourroit-il alors être confondu facilement
avec les Juglans tomentosa et Juglàns porcina
, si on n’avoit pas recours à l’examen des
bourgeons. Dans ces deux dernières espèces , et
assez généralement dans tous les autres arbres, ils
sont formés d’écailles, étroitement appliquées les
unes sur les autres, tandis que dans l’espèce dont
il est ici question, les deux écailles plus extérieures
ne les embrassent qu’à moitié, et laissent dans la
partie supérieure un intervalle très-marque. Je me
plais même à Gonsiderer Cette : disposition particulière
de ces deux écailles, propre à cette espèce et
à la suivante, comme le principe de l ’exfoliatron
de son épiderme. Au printemps, dès que l action
de la séve commence à se manifester, ces deux
écailles tombent, les plus internes grandissent considérablement,
net se chargent dun duvet soyeux et
mordoré ; enfin après un intervalle d environ quinze
jours, les bourgeons qui ont déjà acquis.prèjS de
6 centimètres (2 pouces) de longueur, crevent, et
laissent apercevoir les jeunes feuilles, dont le développement
est souvent si rapide, que dans le CouS
rant du premier mois , elles ont acquis toute leur
grandeur, qui est quelquefois de plus de 6o-centimètres
C 20 pouces), dans les arbres encore: jeunes,
et dont la végétation est très -vigoureuse. Dans cette
espèce, chacune des feuilles est composée de deux
paires de folioles, plus une impaire pétiolée : ces
folioles sont lisses et d’un vert agréable en dessus,
et finement veloutées en dessous j elles sont dentees
dans leur contour. Les inférieures sont proportio-
nellement beaucoup moins grandes que les deux
suivantes, qui le sont presqu autant que 1 impaire.
Celle - ci a souvent 3o centimètres ( 1 pied ) de
longueur, sur 10 centimètres (4 pouces) de largeur.
Comme dans l’espèce précédente,, les fleurs mâles
qui paroissent du i5 au 20 mal dans l’État de New-
York, sont disposées surdes ichatons longs.de i3i
à 16 centimètres (5 à 6 pouces), glabres, flexibles