arbre parvient a une très-grande élévation, dans les
bois de Bergen’s Woods, à six milles de New-York,
et dans les bas-fonds qui bordent l’Ohio. J’ai mesuré
plusieurs individus qui avoient de 3 à 4 mètres
( 10 à 12 pieds J de circonférence, sur environ 23
à 26 métrés ( 70 à 80 pieds J de hauteur ; mais il ne
parvient il est Vrai à de pareilles dimensions , que
dans les endroits où le sol est d’une excellente qualité,
et maintenu constamment à l’état de fraîcheur,
souvent même d’humidité, par les débordemens des
creeks et des rivieres ; et c’est probablement parce
qu’on a remarqué qu’il affectoit de croître dans de
pareilles situations, qu’il est désigné quelquefois
comme il a été dit, par le nom de Hiékery des marais.
C’est de tous les Noyers Hickerys, celui chez
lequel la végétation est la plus tardive , car j’ai
constamment observé que ses feuilles se développent
environ quinze jours plus tard. Dans les individus
bien venant et en état de porter fruit, elles ont de
32 à 40 centimètres ^ 12 à i 5 pouces-) de longueur,
sur une largeur à - peu-près d’égale dimension, qui
varient ainsi que dans tous les autres arbres, eu
égard à la nature du so l, ou encore selon qu’elles
croissent sur les branches inférieures ou sur les plus
élevées.Chaque feuille est composée de trois ou quatre
paires de folioles, terminées par une impaire moins
grande que les deux qui la précèdent immédiatement.
Ces folioles, longues d’environ 16 centimètres
^ 6 pouces ) sur 27 à 3o millimètres ^12 à i 5 lignes}
de largeur, sont sessiles, ovales-acuminées et trèssensiblement
dentées en scié; elles sont lisses et
d’un vert assez obscur. Lorsque cet arbre a perdu ses
feuilles, il est encore facile à reconnoître à ses bourgeons
qui ont une belle couleur jaune, et qui sont
à nu, sans être couverts ou enveloppésdécailles.
Dans la Pensylvanie et le New-Jersey, le Noyer
amer est en fleurs vers le 25 de mai. Les chatons
qui portent les fleurs mâles, longs de 5 à 8 centimètres
( 2 à 3 pouces}, et disposés trois à trois sur
le même pédicule, sont pendans et flexibles , toujours
réunis seulement deux à deux. Ils sont attachés
à la naissance de la pousse de lannee, tandis
que les fleurs femelles peu apparentes, sont au contraire
pl'acées à leur partie supérieure.
Les fruits toujours assez abondans, sont en maturité
vers le i er. octobre. D un seul arbre ou pourrait
souvent en récolter plusieurs minots. Le brou
qui couvre la noix est mince, charnu, et surmonte
dans sa moitié supérieure de quatre appendices en
forme d’ailes. Il ne devient pas ligneux comme
dans les autres Noyers HickeryS; mais il s amollit,
et finit par tomber en pourriture. Dans cette espece,
la forme des noix est plus constante et plus régu|;
lière. Elles sont plus larges que longues, ayant
environ ¿2 millimètres (io lignes) de largeur sur i 3
à 15 ( 6 à 7 1. ) de hauteur. La coque qui est blanche,
lisse, et assez mince pour être cassée avec les doigts,
l'enferme une amande très-remarquable par les sinuosités
profondes qui la pénètrent de toutes parts,
et qui sont le résultat de la plicatùre de l’amande