mètres Ç 4® à 5o pieds ) , sur un diamètre proportionné
à cette hauteur. Ses bourgeons sont résineux
et ses feuilles, au nombre de deux dans la même
gaine, sont épaisses, roides et longues d’environ cinq
à six centimètres [2 pouces et demi) ; ses cônes longs
de huit centimètres (3 pouces), et larges à leur base
de cinq centimètres ( 2 pouces), sont d’un jaune
clair et ont une forme très-régulière. Ils sont sessiles ,
et souvent réunis au nombre de quatre.Chaque écaille
est armée d’une forte pointe ligneuse , longue de
quatre millimètres (2 lignes), élargie à sa base et qui
se recourbe en avant.
Cet arbre dont le tronc est très-rameux, et q u i,
comme on a v u , ne croît que dans une très - petite
étendue de pays, et à une grande distance dans l’intérieur
des terres, ne sert à aucun usage particulier ;
seulement, les habitans des montagnes de la Caroline
du nord emploient pour mettre sur les plaies, la
thérébentine qui en découle, soit accidentellement,
soit par une incision faite au corps de l’arbre, et ils
la préfèrent à celle que donnent tous les autres Pins.
J’ai comparé cette thérébentine avec celle du Pinus
rigida, et je ne leur ai trouvé aucune différence. Il
paroît même assez surprenant que toutes les espèces
de Pins, si différentes entre elles, donnent des
produits résineux tellement analogues , qu’il est
souvent très - difficile de les distinguer par l’odeur
et la saveur.
Le Pinus pungens ne paroît donc pas présenter aucun
objet particulier d’utilité, qui doive déterminer
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à le cultiver en Europe, si ce n’est dans les jardins
d’agrémens et de botanique.
Sir A. B. Lambert a donné à l’article du Pinus tceda
une figure exacte du cône de cet arbre ; mais il a
reconnu ensuite que ce cône appartenoit à une nouvelle
espèce, à laquelle il a donné le nom spécifique
de Pungens. Ce nom m’a paru convenable , et je
l’ai adopté.
P L A N C H E Y.
Fig. 1 , feuille, Fig. 2 , graine.