multiplié dans tous les bas-fonds qui accompagnent
l’Oliio et les autres rivières qui viennent s’y rendre,
et il concourt avec le Gleditsia triacanthos, \Acer
niqrum, le Celtis crassifolia, le Juglans nigra, le
Cerasus virginiana, YUlmus americana, YUlmus
fulva , Y Acer negundo, Y Acer dasycaTpum et le
Platanus occidentalis à former lés forêts épaisses
et ténébreuses qui couvrent tous ces vallons. Cette
espèce de Noyer Hickery, s’élève comme le Juglans
squamosa, à plus de 25 mètres~(8o pieds), et sa
cime très-élargie, est aussi supportée par un tronc
droit et d’une grosseur proportionnée à sa. haute
élévation. Son écorce ( épiderme ) présente aussi
cette même disposition singulière qui a lieu dans le
Juglans squamosa. Les lames les plus extérieures; se
partagent en bandelettes longues de 32 à 96 centimètres
Yi à 3 pieds), qui, se recourbant à leurs extrémités,
ne tiennent plus que par leur partie moyenne, finissent
par tomber, et sont successivement remplacées
par d’autres, qui offrent le même arrangement. On
remarque seulement que dans L’espèce qui fait le
sujet de cette description , les lames sont plus
étroites, plus nombreuses et d’une couleur moins
obscure:; ce sont ces différences qui m’ont déterminé
à lui donner le nom spécifique de ■ laciniosa.
Les deux écailles les plus externes des, bourgeons,
ne sont point appliquées exactement sur les plus
internes, mais sont écartées comme dans le Juglans
squamosa. Lés feuilles suivent aussi la même marche
dans leur développement. Leur longueurvarie depuis
22 jusqu’à 54 centimètres (8 jusqu’à 20 pouces), elles
ont la même configuration -, la même grandeur et la
même texture ; mais elles en diffèrent j en ce qu’elles
sont composées de six folioles latérales, et quelquefois
de huit au lieu de quatre ; ce dernier nombre
est invariable dans le Juglans squamosa. Les fleurs
mâles et les chatons auxquels elles sont attachées, présentent
la même disposition que dans cette dernière
espèce, si ce n’est que ces chatons sont un peu plus
longs; Les fleurs femelles, peu apparentes, de couleur
verdâtre, sont aussi situées aux extrémités des jeunes
pousses de l’année, il leur succède des fruits très-
gros, de forme ovale, et qui ont un peu plus de
6 centimètres ( 2 pouces) de longueur, sur 1 o à 12
( 4 à 5 p.) de circonférence. Comme ceux du Juglans
squamosa, ils offrent quatre sutures rentrantes, q u i,
à l’époque de la complète maturité, se partagent dans
toute leur longueur, pour laisser échapper la noix. Mais
la forme de celle del’espèce que nous décrivons, a une
configuration entièrement différente ; elle a le double
de grosseur; elle est plus longue que large, et se
termine à sa partie supérieure ainsi qu’à sa base,
par une pointe assez forte. La coquille est aussi plus
épaisse e t'd e couleur jaunâtre; tandis qu’elle est
toujours blanche dans le Juglans squamosa, ce qui
lui avoit fait donner le nom spécifique d’alba, • et
que j’ai cru devoir changer , parce que ce caractère
lui est commun avec une autre espèce,, dont je ferai
mention à la suite de cet article.
On apporte tous les automnes au marché de Phi