qu’il soit coupé long-temps d’avance, afin de n’être
mis en ceüvre que lorsqu’il est très-sec*
De toutes, les nombreuses espèces d’arbres qui
composent les forêts américaines situées à l’est dû
Mississipi, les Noyers Hickerys sont les seuls qui
se soient trouvés parfaitement convenir pour faire
les cercles à tonneaux et à barriques, ainsi que ceux
qu’on emploie à donner de la solidité aux caisses
destinées à contenir des marchandises ; pour ce seul
usage, il s’en consomme une très-grande quantité ,
laquelle est encore augmentée par ce qui est exporté
pour le même objet aux colonies des Indes
occidentales. Ces cercles sont faits de jeunes Hickerys,
de 2 à 4 mètres (6 à 12 pieds ) > de hauteur,
que les paysans coupent dans les bois, sans distinction
d’espèces, toutes y étant également convenables-.
Les plus grands se vendoient à Philadelphie et à
New-York, au mois de février 1808, de i 5 à 16
francs le cent. Ces brins fendus en deux, ne sont
pas, comme les cercles du châtaigner, assujettis sur
les barriques avec de l’osier, mais seulement croisés
et maintenus par des entailles; ce qui paroit suffire
en raison de la force du bois. -
Si l’on considère que la plus grande-partie des
productions des Etats-Unis, telles que les farines, les
salaisons, etc., sont mises dans des barriques, et
exportées de cette manière chez l’étranger, on jugera
combien doit être considérable la quantité de cercles
nécessaires à leur confection ; aussi leS jeunes
arbres qui conviennent à cet usage, commencentils
à devenir très-rares dans tous les bois qui avoisi-
nent les endroits un peu anciennement habités. Ce
qui augmente encore beaucoup leur rareté, Vest
qu’une fois coupés, il ne repoussent pas du pied,
et que d’ailleurs leur végétation est très-lente. Les
tonneliers ne peuvent pas non plus faire des provisions
très-considérables de brins d’Hickery; car
s’ils ne sont pas employés dans le courant de l’année
qu’ils Ont été coupés, et souvent même dans les s ix
premiers mois, ils sont attaqués par deux insectes;
différens, et surtout par une espèce dont la? larve
les ronge intérieurement, et qui fait le plus de dégâts;
c’est ce qui m’a engagé à la figurer dans la planche
qui représente lé Juglans tomentosa*, parce que
j’ai remarqué, qu’il en étoit de préférence attaqué.
• Les défauts qui font que l ’Hickery n’est point
employé dans la bâtisse des, maisons, s’opposent
également à ce qu’il le soit dans les constructions
maritimes ; cependant on s’est servi autrefois accis
dentellement à Philadelphie et à New-York du Juglans
squamosa et du Juglans*porcina pour en
faire la quille des vaisseaux, dont la durée étoit
la même que si elle eût été d’un autre bois,.attendu
que cette partie du navire reste continuellement
submergée. De ces deux espèces, le Juglans,porcina
est préférable, comme moins sujet à se fendre; mais
on en fait peu d’usage, parce qu’il est assez ram
qu’il puisse fournir des pièces d’une aussi grande
dimension que la première espèce.
. A bord de tous les petits bâtimens, tels que les