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YAbies balsamifera , et dans YAbies taxifolia cette
substance est naturellement déposée dans des vésicules
ou de petites poches -, répandues’;sur le
tronc et les. principales, branches, et c’est en crevant
ces tumeurs, qui font assez saillies pour être
aperçues , qu on recueille ce qui en découle , au
moyen d’un entonnoir adapté à une bouteille. La
quantité de térébenthine , ainsi obtenue annuellement
de YAbies balsamifera , en Canada , dans
le Distiict de Maine et les pays adjacens , se réduit
a quelques centaines de bouteilles qu’on exporte
en Angleterre çt dans le reste des Etats-Unis
où elle est vendue sous le nom de baume de Gilead
quoique bien des personnes n’ignorent point que le
véritablebaume de Gilead soit le produit de YAmyris
gileadensis, arbre tres-different, et qui est originaire
dAsie; mais d après quelques ressemblances qu’on
aura peut-être cru trouver dans l’odeur et la saveur
de ces deux substances, on aura donné à la.térébenthine
de YAbies balsamifera le nom de ce baume.
La terebenthine de cet arbre , fraîchement extraite,
est d’une couleur verdâtre , fluide et très-transparente
• sa saveur est âcre et pénétrante ; donnée inconsidérément,
elle produit des ardeurs d’urines 5
appliquée sur les plaies, elle excite de l’inflammation
et occasionne beaucoup de souffrances. Cette
substance a été surtout préconisée en Angleterre ,
où quelques médecins en recommande l’usage dans
certains périodes de la phthisie pulmonaire, et alors
on la préfère à la térébenthine de YAbies taxifolia,
qui se récolte à peu près de la même manière en
Suisse, et dans quelques cantons de l’Allemagne.
Le Baumier de ‘Gilead, cultivé depuis long-temps
en ^Europe , doit être réservé pour l’embellissement
des parcs et des jardins d’agrémeps, où sa forme ré-
gulièrelet son feuillage très-agréable lui assignent
une des premières places parmi les arbres verts.
P L A N CH E X I V .
Fig. 1 , cône.^ -Fig. 3 , graine.