peu sinueux , et le plus souvent réfléchis : ce chapeau est, ers
dessous, chargé de nervures proéminentes , décurrentes sur le
pédicule, jaunes et bifurquées. Cette plante vient sur la terre,
en été et en automne; elle croît par groupes; quelquefois les
individus d’une touffe se soudent ensemble par le pied.
545. Mérule hydropique. Merulius hydrolips.
et. Merulius cinereus. Pcrs. Syn. 49°• I con- P- I0- 3. f. 3. 4*
jg. Helvella hydrolips. Bull. Herb. t. 465. f. 2. Champ. 1. p. 292.
y . Merulius fuligineus. Pers. Syn. 49°•
Cette plante est d’un gris un peu noirâtre, longue de 7-8
centim. ; son pédicule est, dans sa jeunesse, fistuleux et plein
d’eau; si on le comprime , cette eau sort par le centre du chapeau
, qui est alors orbiculaire et convexe ; bientôt il se creuse
à son centre, et cette cavité se réunissant à celle du pédicule ,
forme une trompette alongée; le chapeau devient sinueux , ses
bords se réfléchissent un peu, il est brun ou noirâtre et absolument
dépourvu de zones concentriques ; sa surface inferieure
est munie de nervures proéminentes , décurrentes sur le pédicule
, anastomosées et bifurquées , quelquefois d’un gris bistré ,
quelquefois un peu rougeâtres : elle vient sur la terre , solitaire
ou le plus souvent par grouppes.
546. Mérule corne d’a- Merulius cornücopioides.
bondance.
Merulis cornücopioides. Pers. Syn. 49** Helvella cornu—
copioides. Bull. Herb. t. i 5o. et t. 498. f. 3. — Peziza cornu-
copioides. Linn. spee. i 65o. Boit. Fung. t. io3. — Craterella
cornücopioides. Pers. Disp. 51. — Vaill. Bot. 1. 13. f. 2. 3.
Cette singulière plante a du rapport avec les pezizes, les
helvelles et les mérules, sans avoir cependant exactement le
caractère d’aucun de ces genres ; sa ressemblance avec le mérule
cendré , m’engage à la rapporter ici. Sa consistance est coriace,
membraneuse; sa couleur plus ou moins rembrunie; sa forme
approche de celle d’un entonnoir; sa surface supérieure est
plus noire, peluchée ou égratignée ; ses bords sont sinueux,
lobés et souvent un peu étalés ; la surface inférieure est marquée
de veines anastomosées , pâles et peu saillantes ; elle donne une
poussière noire qu’on regarde comme la graine : le pédicule
est creux jusqu’à la base. Cette plante croît solitaire ou en
grouppes dans les bois , en été.
D E S C H A M P I G N O N S . i 3r
347. Mérule ondulé. Merulius undülatus.
Merulius undulatus. Pers. Syn. 492. — Helvella crispa. Bull.
Herb. t. 465. f. 1. Champ, p. 263.— Craterella crispa. Pers.
Obs. Myc. 1. p. 3o. Helvella Jloriformis. Schoeff. Fung. 3.
t. 278.
a. Fûlva. Bull. f. A . D. E.
j8. Fusca. Bull. f. B. C.
Sa couleur est fauve ou brune ; elle atteint jusqu’à 7-g centimètres
de longueur ; son pédicule est plein , cylindrique,
évasé au sommet en une espèce de chapeau, d’abord plane et
presque entier, ensuite concave et très-irrégulier; ses bords
sont sinueux, ondulés, crépus; la surface supérieure est unie,
l’inférieure porte des veines ou nervures anastomosées , bifurquées
, peu saillantes ; les bords du chapeaü sont souvent blanchâtres
; la consistance de la plante est coriace : elle croît sur
la terre , solitaire ou par grouppes.
§. III. Chapeau sessile.
548. Mérule des mousses. Merulius muscigenus:
Merulius muscigenus. Pers. Syn. 4g3. — Helvella dimidiata.
Bull. Champ, p. 290. Herb. t. 498. f. 2. — Agaricus muscigenus.
Bull. Herb. t. 288.
Sa consistance est coriace , sa couleur est blanchâtre, cendrée
ou quelquefois bistre , ou rouillée ; il n’a qu’un pédicule court,
latéral, plein et peu remarquable ; le chapeau ou plutôt la
plante est horizontale , presque sessile , d’abord arrondie, ensuite
irrégulièrement sinuée ou ondulée ; sa surface supérieure
est lisse, quelquefois zonée ; l’inférieure est chargée de nervures
ou de veines proéminentes, bifurquées et divergentes.
Cette plante croît sur les mousses vivantes ; son diamètre ne
dépasse pas 4 centimètres.
349. Mérule réticulé. Merulius retirugus.
Merulius retirugus. Pers. Syn. 494* — M^erulius reticulatus.
Gmél. Syst. p. 1401. — Heluella retiruga. Bull. Herb. t. 498.
f. 1. Champ, p. 289.
Cette espèce est membraneuse , fort mince et d’une forme
arrondie; elle naît dans une direction verticale , qu’elle conserve
presque tout le temps de son existence ; sa surface supérieure
est unie et d un blanc cendré ; c’est de cette même surface que
sortent les fibrilles , au moyen desquelles elle adhère aux corps
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