186. Erinéum de la vigne. Erineum vitis.
Erineum vilis. Schrad. ex Schleich. crypt. ex sic. n. 100.
Cette plante croît sur la face inférieure des feuilles de la
vigne; elle y forme des taches nombreuses irrégulières, d’une
couleur rousse qui approche un peu de celle de la rouille ; ces
taches vues au microscope , sont composées d’une multitude de
tubes cylindriques, simples, crépus, tronqués au sommet, et
dont ia'fructification est entièrement inconnue. Seroient-ce des
loges d’insectes ?
187. Erineum du tilleul. Erineum tiliaceurn.
Erineum. tiliaceurn. Pers. Syn. p. 700. Obs. Myc. 1. p. 25.
Cette espèce croît sur l’une et l’autre surface des feuilles de
tilleul; elle ne présente à l’oeil nu que des taches*irrégulières
d’un blanc sale ou roussâtre , appliquées, et qui semblent n’être
que des amas de poils : si on les examine au microscope, on y
distingue des tubes cylindriques tronqués, simples, un peu
crépus , et qui paroissent marquées de raies sinueuses dont on
ignore l’origine. Cette production est encore plus mal connue
que toutes celles qui composent la famille des champignons, et
je ne l’indique comme espèce, que pour attirer sur elle l’attention
des observateurs.
188. Erineum articulé. Erineum arriculatum.
Eematium articulalum. Pers. Syn. 6g4• Disp. Fung. p. 41. t. 4..
f. 2.
Cette espèce est extrêmement petite et naît sur les tiges sèches
des herbes , où elle forme des taches noirâtres à peine visibles
à l’oeil nu ; à la loupe et mieux encore au microscope , on distingue
que ces taches sont formées de l’assemblable de plusieurs
grouppes distincts , composés de filamens noirs , divergens , cylindriques
, un peu flexueux et articulés. — Communiquée par
M. Chaillet.
™ Champignons dont la surface fructifère est unie et ne
dégénère pas en pulpe.
X V I I I . H E L O T I U M . H E L O T I U M .
Helotium. Pers. — Ilelvelloe spec. Bull.
Ca r . Les hélotiums ont un chapeau convexe régulier, pé-
donculé, lisse sur l’une et l’autre surface , qui porte en dessus
des capsules disposées comme dans les périzes»
180. H e l o t iu m agaric. Helotium agariciformis.
' Helvella acicu/aris.BuW. Champ, p. 296. t. 4?3. f. 1. — Kelvella
agariciformis. Boit. Fung. 3. t. 98. f. 1.
Cette plante est fort petite , de couleur blanche, et ressemble
beaucoup à un agaric ; son pédicule est plein et de la grosseur
d’une petite épingle; son chapeau est mince, bombé et uni
dessus et dessous ; ses bords sont toujours régulièrement arrondis.
Cette plante croît sur le bois pourri ; elle diffère de Yhelotium
aciculare Pers-, par sa consistance plus durable etmoins charnue.
iqo. Helotium des fumiers. Helotium fimetarium.
Zeotiafmetaria. Pers. Obs. Myc. 2. p. 21. t. 5.f . 4- 5. — Helo~
tiumfmetarium. Pers. Syn. 6;8.
Cette petite plante croît sur le fumier sec, et ne s’élève pas
à 2 millim. de hauteur; sa consistance est ferme, durable, sa
couleur d’un rose vif ; on y distingue un pédicelle grêle et cylindrique,
surmonté d’un chapeau plane ou convexe , souvent
anguleux, lisse sur l’une et l’autre surface.
X I X . P E Z I Z E . P E Z I Z A .
Peziza. Linn. — Octospora. Heflw.
Ca r . Les pezizes offrent un réceptacle ordinairement en forme
de coupe concave ou hémisphérique; la surface supérieure est
glabre et porte les graines, qui s’échappent sous forme de
poussière fine. Ces graines , selon Hedwig , sont renfermées dans
des capsules membraneuses ; on en trouve le plus souvent huit
dans chaque capsule.
Obs. Elles sont gélatineuses, charnues , coriaces ou de la consistance
de la cire ; elles vivent sur la terre , le fumier, le bois
et les herbes pourris ; une d’elles vit dans l’eau.
§. Ier. Pezizes coriaces.
191. Pezize coriace. Peziza coriacea.
Pezica coriacea. Bull. Champ, p. 258. t. 438. f. 1. Gmell. Syst.
p. i 45i .
Cette plante est de la grandeur d’une lentille , glabre, de
couleur cendrée; sa chair est épaisse et coriace , sa partie inferieure
se prolonge en un pédicule grêle, alonge, aminci a sa
base ; la supérieure est creusée eu soucouj)e, d’une couleur ordinairement
ferrugineuse dans le centre; elle porte une poussière
grise, abondante ; elle est rare ; son pédicule se divise quelquefois
en deux ou trois parties : elle croît sur les fumiers du cerf
et le crolin de cheval et d’âne.