noirâtres et puîvériilens, épars sur; la ' surface inférieure des
feuilles de la menthe sauvage et de la menthe aquatique; au
microscope on reconnoît que ces points sont des amas de petits
champignons insères sous l’épiderme et sur les poils environnans ;
chacun d’eux offre un pédicelle blanc, cylindrique, un peu
dilate à sa base , et un sommet obtus, cylindrique, brun ,
étranglé par une cloison transversale en deux loges globuleuses
un peu déprimées.
595. Puccinie de la tanaisie. Puccinia tanaceti.
Cette plante croît sur les feuilles de la tanaisie vulgaire; elle
perce l’épiderme de l’un et l’autre côté, mais sur-tout en
dessous, et forme des taches d’abord brunes , ensuite noires ,
bordés par les lambeaux de l’épiderme, arrondies ou irrégulièrement
oblongues; la poussière vue au microscope, offre
des péricarpes insérés sur un réceptacle un peu dur, portés sur
des pédicelles alongés , cylindriques , obtus , un peu resserrés
vers le milieu et séparés en deux loges par une cloison transversale.
— Comm. par les citoyens Delaroche et Léman.
5g4. Puccinie des pruniers. Puccinia pruni.
Puccinia pruni spinosce. Pers. Syn. 226.— Puccinia gemella.
Hedw. f. ined. t. 10.
Elle croit à la surface inferieure des feuilles du prunier épineux
et duprunier domestique; ellenaitsurl’épiderme et y forme
de petits points bruns , arrondis , convexes , ordinairement distincts
, quelquefois reunis en tache irrégulière; la poussière vue
au microscope , paroît composée de péricarpes portés sur un court
pédicelle , hérissés à leur surface , cylindriques, étranglés au
milieu et comme composés de deux globules sphériques accolés
l’un à l’autre ; l’étranglement est peu sensible dans la jeunesse
de la plante.
S95. Puccinie de 1 anémone. Puccinia anémones.
Puccinia anémones. Pers. Syn. 226. Obs. Mye. 2. p. 24. t. fi.
f. 5. — Æcidium fuscum. Sowerb. Fitng. t. 53,
Elle naît à la surface inferieure des feuilles de l’anémone de-s
bois, quelquefois elle paroît aussi a la surface supérieure ; elle
perce 1 épiderme , forme des tachas arrondies , convexes , d’un
brun chocolat, presque toujours distinctes les unes des autres,
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et rangées sur plusieurs séries peu régulières le long des bords
de la feuille ; la poussière vue au microscope , paroît composée
de péricarpes presque sessiles sur un réceptacle blanchâtre ,
oblongs, resserrés au milieu et comme formés par deux globules
accolés ensemble..
596. Puccinie des graminées. Puccinia graminis.
Puccinia graminis. Pers. Syn. 228. Disp. Fung. p. 3g. t 3. f. 3.
Hedw. f. Fung. ined. t. 6. opt. — Uredo frumenti. Sowerb.
Fung. t. 140.
Cette espèce naît sur les feuilles et les tiges des diverses graminées
; elle croît sous l’épiderme, entre les nervures, et y
forme conséquemment des taches linéaires et parallèles ; ces
taches commencent par être d’un jaune brun et deviennent
ensuite noires; les péricarpes sont portés sur un court pedicelle,
dis ont à-peu-près la forme d’une massue; on y distingue deux
cellules; celle de l’extrémité est plus grosse que l’autre : on la
trouve en automne et en hiver.
697. Puccinie du scirpe. Puccinia scirpi.
J’ai trouvé cette espèce en grande abondance sur les tiges
mortes du scirpe des lacs; elle naît sous l’épidernm, qu’elle
soulève en pustules arrondies et qu’elle fendille longitudinalement;
la pustule est d’un gris noir, compacte, aplatie en
dessus , composée de capsules portées sur un court pédicelle ,
en forme de toupie très-alongée ou de massue, divisée par
une cloison transversale en deux loges , dont la supérieure est
plus globuleuse et l ’inférieure plus alongée. Cette plante vue
de loin, ressemble à l’histerie des roseaux.
698. Puccinie de la re- Puccinia polygoni
nouée amphibie. amphibii.
Puccinia polygoni amphibii. Pers. Syn. 227. Hedw. f. Fung,
ined. t. i5. opt.
Elle croît sur l’épiderme de la face inferieure des feuilles de
la renouée amphibie , variété terrestre ; elle est d un roux qui
tire sur le brun ; elle forme de petits points arrondis , peu proé-
minens, distincts , souvent disposés en anneau; la poussière vue
au microscope , offre des péricarpes portés Sur un court pédi-
oelle, divisés, par une cloison transversale, en deux loges
très-différentes l’une de l’autre ; la supérieure est globuleuse,