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pointe particulière au sommet de la feuille. Tff. Elle croit sur les
murs, la terre sèche , et fructifie au printemps : elle a été
trouvée aux environs de Paris , de Sorrèze, de Genève, etc.
1265. T o r tu le o n g le -d ’o ise au . Tortula unguiculata.
Barbula unguiculata. Hedw. St. Cr. I. p. 59. t. 23. Spec. 118.
Brid. Musc. 197. — Tortula mucronulata. Sw. Musc. suec. 4°«
_Bryum unguiculatum. Linn. Syst. p. 948. Lam. Dict. 1. p.
492. — Dill. Musc. t. 48. f. 47.
Sa tige est droite, très-courte, d’abord simple, puis un peu
branchue au sommet ; les fejiilles sont linéaires, lancéolées ,
courbées en carène, ouvertes quand elles sont humides, contournées
et redressées quand elles sont sèches, traversées par une
nervure qui se prolonge au sommet en une petite pointe; le
pédoncule est droit, long de !5-20 millimètres, rouge surtout
à la partie inférieure; la capsule, qui est cylindrique , d’un
roux brun, porte un opercule conique, alongé, un peu oblique,
et une coiffe verdâtre qui se fend de côté. TU. Elle habite sur les
vieux murs et les collines sèches ; elle fleurit en été et ses cap-
suies mûrissent su printemps suivsnt.
1266. Tortule trompeuse. Tortula fallax.
Tortulafallax. Sw. Musc. suec. 4°- “ “ Barbula fa lla x . Hedw.
St. Cr. 2. p. 66. t. 24. Spec. 120. — Bryum fa lla x . Dicks.
Crypt. 3. p. 5. — Bryum imberbe. Linn. Mant. 3o9 . Lam. Dict.
1. p. 492. — Dill. Musc. t. 48. f- 46-
Cette espèce est très-voisine de la tortule ongle-d oiseau , mais
elle constitue une espèce réellement distincte , parce que sa tige
est plus rameuse, que ses feuilles florales sont dépourvues de
nervure, que toutes les feuilles sont plus étalées par l’ extrémité;
son pédicule est long de 20-25 millim. , rouge vers le bas,
chargé d’une capsule oblongue, droite, bordée d’un anneau
rouge, surmontée d’un opercule en cône alongé et oblique ; les
dents du péristome sont d’un jaune fauve, tràs-grèles, et tombent
avec une si grande facilité , qu’on a cru long-temps que cette
mousse en étoit dépourvue. Tfi. Elle croît sur les vieux murs, les
terreins arides : elle a été trouvée près de Genève (Brid. ) ; à
Theys et Saint-Léger en Dauphiné (Vill* ) ; sur les fortifications
d’Abbeville (Bouch. ).
D E S M O U S S E S . 485
Ï267. Tortule enveloppée. Tortula conçoluta.
Tortula convolata. Sw. Musc; suec.. 4 r. — Barbula convoluta.
Hedw. spec. 120. — Barbula setacea. Hedw. St. Cr.. 1. p. 86.
t. 32. — Dill. Musc. t. 48. £. 44" —- Bryum cirrhatum. V ill.
Dauph. 4. p. 878.
Les jets de cette mousse sont droits , courts , un peu rameux ,
garnis de feuilles lancéolées, aiguës, étalées par l’humidité,
tortillées par la sécheresse; celles qui entourent la base du pédicule
sont obtuses, droites et forment une gaine serrée , au
moyen de laquelle on reconnoît cette espèce sans difficulté; les
pédicelles sont grêles, droits, alongés, d’un jaune pâle ; les
capsules droites et oblongues ; les opercules longs et en forme
d’alène aiguë elle croît le long des chemins et dés fossés. T£~.
Je l’ai reçue de Nantes , du Jura et de la Provence : elle se
trouve en Dauphiné (V ill.) , à Abbeville (Bouch.), et a été
recueillie aux environs de Paris , par le C. Deîaroche. jj
**** Mousses à péristome simple et à èpiphragme.
C X V . P O L Y T R I C . P O L Y T R I CH XJ M.
Polytrichmu. I ,iini, Menz. — Polytrichi sm Hedw.
Car. La-capsule est terminale; le péristome est simple , à
trente-deux , quarante-huit ou soixante-quatre dents réunies au
sommet par une membrane qui ferme la capsule ; là coiffe est
petite et oblique, revêtue d’une espèce de coiffe extérieure ,
grande , composée de poils ferrugineux dirigés de haut en bas-
Obs. Les polytriGS sont dioïques, et ont leurs fleurs mâles en
disques terminaux; grands et souvent prolifères; leur capsule
est tétraèdre ,. ovoïde ou cylindrique , quelquefois posée sur
un bourrelet circulaire; la coiffe extérieure est formée par les
nectaires de la fleur femelle, qui se soudent au sommet de la
coiffe intérieure, et sont soulevés avec elle lorsque le pédicelle
s’alorige ; la membrane qui unit les. dents du péristome est
nommée épipJiragme par Hedwig, et considérée comme un
péristome interne par Swartz. — Les espèces dé ce genre sont
d’une consistance coriace , d’une couleur obscure , ,etse plaisent
dans les- bruyères et les lieux tourbeux.