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à-peu-près de la meme forme, mais qui répand une poussier*
verdâtre, et que Yaucher regarde comme l’organe mâle : elle
se trouve, en hiver, dans les ruisseaux.
III. Vaucheries imparfaitement connues.
iS']. Vaucherie à massue. J^aucheria clavata.
Ectosperma clavata. Vauch. Conf. p. 34. t. 3. f. 10.— Confère a.
Cbantr. Conf. p. a33. t. 35. f. 79 ?
Les filamens sont simples ou rameux, d’un aspect lustré,
doux et onctueux au toucher ; ses extrémités, sur-tout en hiver,
sont terminées par des massues ovales non articulées, remplies
d’une poussière verdâtre. Yaucher regarde ces massues comme
des anthères, et soupçonne que cette espèce est dioïque : elle
croît dans les eaux pures et courantes, et forme des touffes
d’un beau verd sur les bois et les pierres.
i 58. Vaucherie en mam- Vaucheria mammifor-
melons. mis.
J^aucheria mammiformis. Decand. Bull. n. 5i. p. 21. ■— Conserva
mammiformis. Chant»*. Conf. p. 28. t. 4« f- 7.
Cette belle espèce est d’un verd clair ; ses filamens sont cylindriques
, entre-croisés et sans cloisons ; ils rayonnent d’un
centre et forment une croûte orbiculaire et convexe : ses graines
ne sont pas encore connues. Girod - Chantrans a découvert
cette plante aux environs de Saint-Hippolite; elle étoit attachée
aux rochers et arrosée par filtration.
i 5g. Vaucherie à ap- Vaucheria appendicu-
pendices. lata.
Ectosperma appendiculala, Vauch. Conf. p. 35. t. 3. f. i l .
Cette plante, selon Vaucher , se présente sous deux états y
tantôt ses filamens sont d’un jaune pâle, tantôt ils deviennent
bruns ; ils sont très-rameux, solides , et souvent chargés d’ap-
pendices-irréguliers, qui sont les demeures d’insectes microscopiques;
mais parmi ces appendices on apperçoit des grains
ronds réguliers et sessiles , qui sont probablement les graines :
ell& se trouve à Lons-le-Saulnier, dans les bassins d’eau salée.
ï6o.
D E S C H A M P I G N O N S . 65
ï6o. Vaucherie infusoire. Vaucheria infusionum.
Vaucheria infusionum Decand. Bull. n. 5i. p. a i. — Lepra
infusionum. Schranck. Bav. a. p. 556.
Toutes les fois qu’on expose pendant quelques jours de l’ean
douce à l ’air libre et à la lumière, on voit s’y développer de
petits flocons verds que l’on désigne sous le nom de matière
verte ; Priestley est le premier qui l ’ait découverte. Ingenhousz
a cru qu’elle étoit d’origine animale. Senebier a , ce me semble,
prouvé que c’étoit une plante : elle paroît composée de fila—
mens entre-croisés, très-fins, sans cloisons, enveloppés dans
une matière gélatineuse. Cette plante dégage une assez grande
quantité de gaz oxigène, et elle a souvent induit en erreur
les physiciens qui ont cru que ce gaz étoit produit par les corps
qu’ils avoient placés dans l’eau, tandis que la vauchérie infusoire
l ’avoit seule fourni.
SECONDE FAMILLE.
C H A M P I G N O N S . F U N G T.
L es champignons sont de consistance mucilagineuse, charnue
ou subéreuse; leur forme est très-variable, leur couleur n’est
jamais verte ; en diverses parties de ces plantes, on découvre
des globules arrondis ou ovoïdes ; ces globules, qu’on regarde
ordinairement comme leurs graines, paraissent, lorsqu’on les
examine au microscope, être eux-mêmes des capsules pleines
de grains , qui sont probablement les gongyles ; ces capsules
sont placées tantôt à l’extérieur, tantôt à l’intérieur de la
plante.
Les champignons vivent sur la terre, sur les bois humides
ou sur les feuilles elles-mêmes ; quelques-uns vivent dans l’eau ,
quelques autres croissent sous terre ; plusieurs sont parasites
sur les autres végétaux : aucun d’eux ne donne de gaz oxigène
sous l’eau , au soleil ; quelques-uns exhalent du gaz hydrogène,
d’autres du gaz azote et du gaz acide carbonique; ceux qui
sont charnus se pourrissent facilement et peuvent être changés
en adipocire comme les muscles. Presque tous présentent , à
l’analyse , les principes des matières animales. Les deux sections
Tome I I . £