sont entourées d’une bordure noire ; sa croûte est très-mince
et d’une couleur olivâtre ou brunâtre : elle croît sur les branches
encore lisses de différens arbres.
846. Opégraphe épaisse. Opegrapha crassa.
Sa croûte est d’un blanc jaunâtre , épaisse, unie; elle tend à
se fendiller très-légèrement lorsqu’elle est sèche, et est ordinairement
entourée d’une bordure noire ; ses lirelles sont enfoncées
, noires, très-petites, écartées les unes des autres; elles
commencent par n’offrir qu’un point noir et deviennent ensuite
linéaires, sinueuses, presque toujours simples. Celle espèce croît
sur l’écorce encore lisse des branches.—-Comm. parle C. Dufour.
847. Opégraphe fendillée. Opegrapha rimosa.
Sa croûte est blanche , épaisse , très-sensiblement fendillée x
sur-tout lorsqu’elle est sèche, arrondie, de 1-2 centim. de diamètre;
les lirelles sont noires, un peu proéminentes , sillonnées
en dessus; elles commencent par être simples, ovales ; elles deviennent
ensuite oblongues, divisées en deux à quatre rameaux
divergens; elles sont très-rapprochées sur le milieu de la croûte.
Cette espèce a été trouvée sur le noyer , par le C. Dufour.
§. II. Espèces qui croissent sur les rochers.
848. Opégraphe des pierres. Opegrapha saxatilis^
n lichen simplex. Ack. Lich. 78. Dav. Tr . Linn. 2. t. 28. f. 2 ?
Ses lirelles sont noires, proéminentes , linéaires, creusées en
dessus d’un sillon longitudinal, à deux ou trois rameaux divergens
; ces lirelles sont plus ou moins rapprochées, et paroissent
éparses; la croûte est très-menue , un peu roussâtre et très-difficile
à distinguer : elle croît sur les rochers de grès et sur les
rochers calcaires. On ne pourroit la confondre qu’avec l’opégraphe
des roches, qui a les lirelles simples et enfoncées.
849- Opégraphe cérébrale. Opegrapha cerebrina.
Lichen cerebrinus. Ramone]. Pyren. ined.
Sa croûte est d’un blanc de lait, pulvérulente, un peu épaisse,
irrégulièrement terminé^; les réceptacles sont noirs, oblongs
ou ovales , protubérans, marqués en dessus d’un sillon profond
visible à l’oeil nu , d’abord simple , ensuite fourchu aux deux
extrémités ou quelquefois à une seule. Cette espèce a été trouvée
dans les Pyrénées, par le C. Ramond , sur les roches calcaires
dures.
85o. Opégraphe marquetée. Opegrapha tesserata.
La croûte de cette espèce est d’un blanc sale tirant sur la
couleur de rouille; elle est épaisse, séparable du rocher sur lequel
elle croît, fendillée en une multitude d’aréoles anguleuses,
entourée d’une bordure noire , un peu inégale à sa surface; les
lirelles sont noires, nombreuses, d’abord planes, ensuite un
peu proéminentes , ovales ou oblongues, droites ou courbées en
fer à cheval, marquées d’un sillon le plus souvent simple ,
quelquefois fourchu aux deux extrémités. J’ai trouvé cette espeee
dans les Alpes, sur des rochers micacés ferrugineux, vulgairement
nommés Gneiss.
L X I V . V E R R U C A I R E - V E R R U C A R I A .
Verrucaria. Pers. — Verrucarioe sp. Hoffm. — Sphoenoe sp.
W eb .
Car. Les verrucaires ont une croûte mince qui porte des
réceptacles souvent enfoncés , quelquefois proéminens, à-peu-
près globuleux, fermés à leur naissance, puis percés d’un pore a
leur sommet. ,
' / O b s . Elles diffèrent des opégraphes, parce que leurs réceptacles
s’ouvrent par un pore arrondi et non par une fente longitudinale.
Les réceptacles sont de couleur noire dans toutes les
espèces de ce genre.
g. Ier. Espèces qui croissent sur le bois ou les
écorces d’arbres.
351. Verrucaire de Verrucaria epidermidis.
l’épiderme.
Lichen epidermidis, Ach, Lich. 16.
Cette espèce, la plus petite de ce genre et peut-être de toutes
les plantes connues, naît sur l’épiderme du bouleau; elle a une
croûte blanche , lisse, qui se confond avec l’écorce; ses réceptacles
sont noirs , un peu oblongs , convexes, à peine visibles ,
et semblent sortir de dessous l’épiderme.
85a. Verrucaire atome. Verrucaria atomaria.
Lichen atomarius. Ach. Lich. 16.
Sa croûte est mince, unie, lisse, d’un blanc tirant sur le
glauque; ses réceptacles sont épars , arrondis, un peu convexes,