surface est lisse comme si elle éloit vernie. On regarde comme
les graines de celte plante , de petits globules qu’on trouve soit
sous la peau, selon Stackhouse, soit dans les sinus des ondulations
j selon Gmelin. Cette immense plante porte vulgairement
le nom de Baudrier de Neptune; elle croît au fond de l’Océan
et est jetée toute entière sur le rivage; elle sert à fumer les
terres. On dit qu’on peut la manger en la faisant cuire avec
du lait; lorsqu’après l’avoir sortie de la mer on Ja lave à l’eau
douce, et qu’on la fait dessécher, elle se couvre d’une efflorescence
blanche qui est douce comme du sucre; ce phénomène
singulier, qui lui a mérité le nom d’ulve sucréé , se
retrouve dans quelques autres espèces, mais avec moins d’énergie
que dans celle-ci. Cette ulve desséchée est très-sensible
aux variations de l’humidité de l’a ir , et a été proposée pour
servir d’higromètre.
35. Ulve digitée. Ulva digitata.
Fucus aigitalus. Linn. Mant. 1 34 ■ CEd. Fl. dan. t. 3 q 2 . Stackh.
Ner. Brit. p. 5. t. 3.
Cette grande espèce d’ulve atteint 8 -io décimètres de longueur;
sa codeur est d un verd brun, sa consistance très-coriace;
elle tient aux rochers ou aux cailloux par des crampons
rameux qui forment une espèce de rosette arrondie ; sa lige est
cylindrique, épaisse comme le pouce, longue de 5-4 décim.;
elle s’évase subitement en une feuille plane qui se découpe
presque jusqu’à la base en sept à huit lanières parallèles et pointues.
La fructification est inconnue. L ’ulve digitée est habituellement
jetée par les flots sur la côte de l’Océan : on l’emploie
a fumer les terres. Elle donne du sucre comme la précédente.
36. Ulve bulbeuse. Ulva bulbosa.
Fucus polyschides. Lightf. Scot. g 36: Stackh. Ner. Bric. p. 6. t.
4- — Fucus palmatus. Gmel. Fnc. t. 3o. — Fucus lulbosus.
Huds. Ang). 579. Réaum. Me'm. Acad. Paris. 1712. p. ai. t. r.
Trans, Linn. 3. p. i 53.
Cette plante adhère au fond de la mer, au moyen d’une
espèce de bulbe déprimé dans le centre , concave, tuberculeux ,
d’où partent des crampons cartilagineux et tortueux ; sa tige est
tres-grande , comprimée, un peu épaisse vers Je milieu , et dé»
coupée sur les bords en lanières arrondies; elle s’évase lout-à—
toup , au sommet, en une feuillç très-large , découpée en
segrncrig
segmens alongés, épais et sans nervures. Cette plante a été
trouvée sur les côtes de l’Océan, par Réaumur : elle atteint
quelquefois jusqu a cinq mètres de longueur. Quelques naturalistes
, et en particulier le C. Roucel, croient que cette plante
n’est qu’une monstruosité de l’ulve digitée.
§. VI. Espèces membraneuses marquées de zones
transversales.
67, Ulve queue de paon. Ulva pavonia.
Ulvapavonia. Linn. Syst. 972. Desf. Atl. 2. p. 428. _Fucus
pavonius. Gmel. Fnc. 169,— Ellis. Corail. io3. t. 33. f. c.
— Moris. Oxon. s. i 5 t. 8. f. 7, — Zonaria pavonia. Drap,
ined. lierb. Juss.
Cette plante offre l’aspect d’un éventail ; sa feuille s’élargit
dès sa base et est arrondie à son sommet; toute sa surface est
marquée par des raies transversales parallèles au bord supérieur
, et qui représentent des segmens de cercles concentriques *
sa substance est mince, cartilagineuse ; elle est longue de 5-8 centimètres
et large d’autant ; sa couleur est d’un verd jaunâtre
souvent couverte d’une poussière blanche. On ignore absolument
l’organisation interne et le mode de reproduction de cette
plante : elle est le plus souvent simple, quelquefois divisée dès
sa base en plusieurs lobes disposés en éventail ; elle croît sur les
rochers, dans la Méditerranée.
38. Ulve écaillé. Ulva squammaria.
Ulva squammaria. Gmel. Syst. p. i 3go.— Zonaria squammata.
Drap. ined. herb. Juss. — Fucus squammarius. Gmel. Fus.
171. t. 20. f. 1. Desf. Atl. 2. p. 427.
Cette espèce a l’aspect de la peltigère canine; son diamètre
est de 5-8 centimètres ; ses feuilles partent plusieurs ensemble
d’une souche commune, et s’étendent horizontalement ; elle3
sont coriaces , brunes , arrondies, découpées en lobes inégaux,
obtus, orbiculaires ou en forme de rein; ces fe,utiles sont
striées par de petites lignes divergentes. Cette plante croît dans
la Méditerranée , sur les pierres.
I Y . Y A R E C. F U C U S .
F uci sp. Linn.— Fuci et ceramii spec. Roth.
Car. Les varecs sont des algues membraneuses ou filamenteuses,
dont les graines ou les capsules sont réunies dans des
Tome I I . B