1x7. Chantransie en collier. Chantransia torulosa.
Conféra torulosa. Koth. Cat. Bot. 1. p. 200.— Conferva flu-
viatilis, var. 0 . W ith . Brit. 4. p. iB4- — Bill. Musc. t. 7.
f. 48- 0P£-
Cette plante est d’un verd très-foncé qui passe au bran et au
hoir par la dessication; sa consistance est cartilagineuse; elle
forme une touffe composée de 8-10 filamens simples , ou émettant
tout au plus un ou deux rameaux ; les articles sont ovoïdes y
renflés dans le milieu et étranglés à leur point de jonction, ce
qui est précisément l’inverse de la structure des articulations
de la chantransie fluviatile, avec laquelle on l’avoit confondue.
J’ai vu cette plante dans l’herbier du C. de Jussieu ; elle croît
dans les rivières.
118. Chantransie fluviatile. Chantransia fluviatilis,
Polysperma fluviatilis. Vauch. Conf. p. 99. t. 10. f. t. 2. 3.—
Conserva fluviatilis. Linn. spec. i 635.— Dill. Musc. t. 7. f. 4;-
Cette espèce se distingue par sa consistance solide et cartilagineuse
, par sa couleur d’un verd sombre qui passe au noir
dès qu’elle est desséchée; elle teint en rouge Teau dans laquelle
elle a séjourné ; ses filamens sont d’abord simples ,. ensuite un
peu rameux, composés d’articles alongés, renflés à leur point
de réunion en un bourrelet circulaire; ils naissent par grouppes.
A une certaine époque les loges se fendent, et il en sort une
poussière verdâtre qui reproduit de nouvelles plantes. Elle croît
dans les eaux pures et courantes, en particulier dans les conduits
de moulin ; elle adhère presque toujours au bois et non
aux pierres; elle répand ses graines à la fin du printemps.
119. Chantransie bifurquée. Chantransia bichotoma,
Cette espèce diffère peu de la chantransie fluviatile ; elle est
comme elle d’un verd foncé qui passe au noir par la dessication
, d’une consistance solide et cartilagineuse ; mais ses filamens
sont plus grêles , plus entre-croisés, et la forme de ses
articulations est bien caractérisée; elles sont alongées, amincies
à leur base et évasées à leur sommet en un large bourrelet
annulaire; les filamens ne se ramifient pas d une manière
vague, mais certains bourrelets donnent naissance à deux nouvelles
articulations au lieu d’une seule, ensorte qu’elle est réellement
bifurquée : elle croît dans les ruisseaux, attachée aux
pierres et aux plantes aquatiques.
120. .Chantrarisie noire. Chantransia atra.
Conferva atra. Hnds.JFl. angl. 947. Dillw. Brit. Conf. t. n . —
Dill. Musc. t. 7. f. 46?
Cette espèce est l’une des plus fines et des plus délicates
qu’on connoisse ; étendue sur du papier , elle y paraît comme
des ramifications d’un brun noir, plus déliées que les cheveux ;
les filamens sont partagés en articulations trois à quatre fois plus
longues que larges ; les places des cloisons sont opaques, renflées
à l’extérieur , et vues au microscope, paraissent garnies
de cils ou de poils assez courts, nombreux et embriqués ; les
rameaux partent de ces renflemens : elle croît dans les ruisseaux
aux environs d’Agen , et m’a été communiquée par le citoyen
Lamouroux.
121. Chantransie pelo- Chantransia glometonnée.
rata.
Polysperma glomerata. Vauch. Conf. p. 99. t. 10. f. 4- 5. —-1
Conferva glomerata. Linn. spec. 1637. Lam. FI. franc, x.
p. r o i . Chantr. Conf. p. 3o. t 4- f- 8 .— Conferva canalicu-
laris. Chantr. Conf. p. 173. t. 24. f. 62.
Sa couleur est d’un beau verd, plus ou moins foncé selon
l’âge de la plante; sa dimension varie selon les lieux; dans les
fontaines et les canaux elle forme des tapis verts, longs de
7-10 millim.; dans les rivières elle s’étend jusqu’à 3 décim.;
ses filamens sont cylindriques , cloisonnés , divisés en un grand
nombre de rameaux qui partent toujours des cloisons et non
de leur intervalle ; les articulations sont toujours légèrement
renflées, leur intérieur est rempli de graines nombreuses,
vertes et pulvérulentes, qui sortent par l ’extrémité sous forme
de poussière : elle est adhérente aux pierres; elle se trouve
communément dans les eaux douces.
122. Chantransie des Chantransia rivularis.
ruisseaux.
Proliféra rivularis. Vauch. Conf. p, 12g. t. i 4- f. !• — Con»
ferva rivularis. Linn. spec. i633.
Ses filets sont d’un beau verd , sur-tout dans leur jeunesse,
rudes au toucher , assez tenaces , cloisonnés ; indépendamment
de ces cloisons, il se forme d’espace en espace des bourrelets
globuleux, d’où sortent de nouveaux filets; l’intervalle des cloisons
égale trois fois leur largeur. Cette espèce est libre .
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