873. Pertusaire commune. Pertusaria commuais.
Lichenpertusus. Linn. Mant. i 3 i . Ach. Lich. 17. Lam. Dict. 3.
p. 472. n. n . Hoffm. Enum. t. 3. f. i . — Dill. Musc. t. 18.
f. g. — Sphceria pettusa. W e ig . Obs. p. 46. t. 2. f. i 5.
/B. Rupestris.
Sa croûte est compacte, lichénoi'de, plus ou moins verdâtre
ou cendrée, selon son degré d’humidité; ses réceptacles sont
de la même couleur, très-rapprochés, plus gros que des têtes
d’épingle, protubérans , à-peu-pr'es hémisphériques , déprimés
en dessus, percés d’un à cinq pores enfonces , noirâtres, peu
réguliers, qui correspondent à autant de loges intérieures. Cette
plante croît sur l ’écorce des arbres : on la trouve aussi sur les
rochers. Peut-être celle-ci est-elle une espèce différente?
874. Pertusaire de Wulfen. Pertusaria tVulfenii.
Lichen pertusus.W u lL Jacq.Coll. 2. p. 181. t. i 3. f. 3. Schrad.
t. t. f. 5. — Lichen hymenius. Ach. Lich. 80.
Cette espèce ressemble tellement a la pertusaire commune
dans sa jeunesse , et à la patellaire brunâtre dans sa vieillesse ,
qu’il Faut l’observer avec soin pour s’ assurer de son existence;
sa croûte est grisâtre , compacte, étalée , peu visible ; ses réceptacles
commencent par offrir des tubercules fermés de toutes
parts , sur lesquels se creusent un à quatre points noirs qui correspondent
à des loges intérieures; ces cavités s’agrandissent,
se réunissent les unes avec les autres , et forment une espèce de
coupe noire, concave, irrégulière, entourée d’une bordure
blanchâtre, épaisse, inégale : elle croît sur les troncs d arbres.
QUATRIÈME
QUATRIÈME FAMILLE.
L I C H E N S L I C H E N E S .
Livhenes. Hoffm. — Ægarum gen. Linn. Juss.
L es lichens sont de consistance coriace , membraneuse
crustacée ou grenue, ordinairement sèche et opaque, très-rarement
gélatineuse ; leur couleur est souvent verte ou du moins
tend toujours au verd lorsqu’on les humecte. Ces plantes se
présentent sous l’apparence ou d’une simple croûte pulvéru-
rente , ou d’écailles distinctes , ou de tiges, ou de feuilles ( * ) ;
elles portent des réceptacles en forme de tubercules , ou le plus
souvent en forme d’écussons , de consistance membraneuse ou
charnue, qui renferment les graines sans les expulser au dehors;
quelques-uns offrent en outre des paquets pulvérulens ,
que certains auteurs ont regardés comme les organes mâles, et
d’autres comme de simples efflorescences dues à la rupture des
cellules extérieures.
Les lichens vivent sur la terre , sur les rochers ou sur l’écorce
des arbres, dont ils absorbent l’humidité superficielle sans être
véritablement parasites ; presque tous donnent du gaz oxigène
lorsqu’on les expose sous l’eau, au soleil; ils reprennent l’apparence
de la vie quand on les humecte, et le liquide pénètre
la plante entière , même lorsqu’elle n’j est plongée qu’à moitié.
■ Si l’en frotte un lichen de manière à déchirer ses cellules , sa
substance interne de blanche qu’elle étoit, devient verte. Ce
phénomène , qui est particulier à cette famille, paroît dû , selon
les observations du C. Ramond, à l’extravasion d’un suc propre
contenu dans des cellules particulières.
Linné considéroit les lichens comme un seul genre; depuis
lors le nombre des espèces et la diversité des organes les plus
essentiels, ont engagé à les regarder comme une famille , et à
les diviser en genres ; mais cette division se ressent encore du
peu de connoissances anatomiques que nous possédons sur ces
plantes.
( * ) Je donne le nom de feuilles dans les lichens, aux expansions dont
les deux surfaces sont dissemblables, et je regarde comme des tiges comprimées,
celles où elle* sont semblable».
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