S I X I EME FAMILLE.
M O U S S E S. M U S C 1.
Musci. Juss. Linn. — Musci frondosi'. Hedw.
L es mousses présentent des tiges simples ou rameuses, char»
gées de feuilles ordinairement nombreuses et embriquées ; elles
sont dioïques , monoïques ou hermaphrodites ; leurs fleurs sont
très-petitestantôt latérales ,. tantôt terminales., sous forme de
bourgeons, de disques, ou de têtes , sessil.es pu pédonculées ,.
composées de folioles qui jouent le rôle de calice et qui portent
« leur aisselle les organes le'condaleurs. Les organes mâles sont
des, utricules pédieellés remplis d’une poussière très-fine, efe
entremêlés de filamens stériles et articulés, qu’on regarde comme
des nectaires y les fleurs femelles offrent ces mêmes nectaires*
entremêlés de plusieurs corpuscules cylindriques , qui sont des.
pistils. Un seul d’entre eux est ordinairement fécondé : alors le
pédicelle imperceptible qui soulevoit l’ovaire, s’alonge , pousse,
le jeune fruit hors du. calice ( qu’on appelle ici perichoetium ) , et
enlève avec lui une coiffe qui le recouvroit et qui jouoit le rôle
de corolle pendant la floraison. Le fruit est une urne on capsule,
pédicellée, à une loge , traversée de la base au sommet par un,
axe nomme columelle y l’orifice de cette capsule, nommé pei.
nstoma, est horizontal , orbiçulaire , souvent entouré d’un anneau
élastique , toujours recouvert d’un couvercle (nommé opercule
) qui tombe à la maturité , tantôt nu /tantôt bordé de une
pu deux rangées de cils ou dents diversement conformées y les,
graines, qui sont nombreuses et fines, comme de la.poussière,
remplissent, la capsulç.
Hedwig, auquel on doit la connoissanee des organes sexuel?
des mousses, a prouvé que ces graines mises en terre, reproT
duisent de nouvelles plantes. Les mousses se reproduisent encore
par drageons y la plupart d’entre elles sont vivaces, et. les noujv
Veaux rameaux sortent souvent des places où étoient Ips fleurs
l’année précédente. Ces plantes reverdissent lorsqu’on les met
dans l’éau; elles végètent bien dans, les lieux, et pendant le?
saisons les plus humides dq l’année; dans la plupart le fruit est mûr
pn automne ou au printemps, et les fleqrs naissent ordinairement
h l’époque-de lia: maturité des fruits de l’annee prefcedente ; les
cils du péristome servent à protéger les graines ; ils s étalent
par la sécheresse et se replient sur l’ouverture lorsqu on les-
humecte : d a n s quelques genres ces cils sont réunis au sommet
par une membrane transversale nommee épiphragme,.
* M o u s s e s sans- péristome.
C I . P H A S Q U E. P H A S C U M.
Phaseum. Linn. Hedw.
C a r . L a c a p su le e s t t e rm in a l e , o v o ï d e , p r e s q u e se s s ile
fe rm é e p a r u n ru d im e n t d ’ o p e r c u le q u i n e s’ o u v r e jam a is ; la
c o if fe e s t t r è s - p e t i t e .
O r s . Les Phasques sont monoïques.; les fleurs mâles sont- en,
disque terminal, ou en gemmes latéraux i les especes de ce geni e
sont fort, petites, presque dépourvues de tiges, et croissent,
d’ordinaire sur la terre argilleuse ; quelques-unes ont les feuilles
inférieures ou radicales, découpées en. lanières filiformes et.
articulées^
x 17 1 . Phasque sans pointe. Phaseum mutiewm
Phaseum muticum. Schreb. Phase, p. 8. t. i. f. n * 12. Hedw.
sneq. 23,.Brid..Muscol. 2. p. io .—* Phaseum aeaulon ? vat\ A».
Linn. spec. i 5^o. —.Dill. Musc. t. 32. f. 12.
Cette plante croît par petites touffes sur les murs, le bord des
ehamps et des. fossés ; sa tige est comme nulle; ses feuilles sont
d?ün verd jaune, ovales, concaves, assez exactement embriquées,
et jamais étalées comme dans le pliasque pointu,, dépourvues
de nervure, terminées par une pointe courte et peu
apparente; la capsule est cachée sous les feuilles florales. Cette
plante se trouve au bois de Boulogne , à Meudoa, autour, du k c
Léman (Bridel ) , en Dauphiné (.Villars)?.
1 172. Phasque pointu. Phaseum cuspidatum;
Phaseum cuspidatiun. Scbreb. Pba§e. t.8,. f. 1. Brid. Muscol. 2.
p. 17. Hedw. spec, 22.-—Phaseum aeaulon, var.ee. Linn. spà
iâ^o. Lam. Fl. fr, 1. p. 35. — Y aill. Bot. t. 25. f. 2.. — Diliv
Musc.t, 32. f. 11.
Cette espèce est munie d’une tige-très-courte, simple, quû
©st garnie de feuilles étalées, ovales, traversées par une nervure
prolongée-en pointe aigüe; les feuilles florales sont plus»
al on gées , concaves, un peu étalées par l’humidité , rapprochées.
lorsqu’elles, sont sèches; elles,- couvrent absolument la-
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