t 1077. Physcïe raboteuse. Phys cia s quarto $ a.
Lichen pollinarius. Ach. Lich. 178. — Lichen squarrosus. Pers.
Ust. Ann. Bot. st. 14. — Yaill. Bot. t. 20. f. i5.
Ce lichen ressemble beaucoup à la physcie farineuse , etn’en est
probablement qu’une variété, mais il est plus petit ; les lobes inférieurs
de ses feuilles sont plus larges etplus courts , les supérieurs
sont étroits et irrégulièrement déchicpietés ; ses scutelles sont,
selon les auteurs, plus grandes, ridées en dessous, concaves ,
blanchâtres, avec un rebord élevé, verdâtre; les paquets farineux
sont peu visibles. Il croît sur les troncs d’arbres ; ses caractères
méritent d’être étudiés de nouveau.
^1078. Physcie des frênes. Phys ciafraxinea.
Lichen fraxineus. Linn. spec. 1614• Ach. Lich. J^5. Lam. Dict.
3. p. 489. n. 82. — Lobaria fraxinea. Hoffm. pl. Lich. t. 18.
|— Dill. Musc. t. 22. f. 5g .— Xourn. Inst. t. 325. A . B.
j?. Liciva ra.
' Sa feuille est presque cartilagineuse, cendrée ou un peu verdâtre
, ridée et bosselée , non courbée en canal, ordinairement
droite , quelquefois flasque et pendante , simple ou rameuse ,
de dimensions très-variables et atteignant jusqu’à 1 décim. de
longueur, sur 4centim. de largeur; on n’ y trouve point de paquets
farineux; les scutelles sont ordinairement nombreuses,
éparses sur la surface et les bords de la feuille , jamais placées
au sommet, sessiles, orbiculaires, d’abord concaves et lisses ,
ensuite ridées, planes ou convexes, à-peu-près de la même
couleur que la feuille. Cette espèce croît sur les troncs d’arbres.
1079. Physcie nivellée. Physcia fasligiata.
Lichen fastigiatus. Pers. List. Ann. Bot. st. 7. A ch . Lich. 1^5.
— Lichen ca licaris. Lam. Dict. 3. p. 489. n. 81. —■ Dill. Musc,
t. 21. f. 55. B. et t. 23.f.-62.— Vaill. Bot. t. 20. f. 6.
Cette plante n’ est peut-être qu’une variété de la physcie des
frênes ; elle en diffère parce qu’elle est plus petite, plus touffue ,
plus serrée, et que ses scutelles sont placées au sommet des
rameaux. On la trouve fréquemment en cet état sur les troncs
d’arbres ; mais je serois tenté de croire que la position terminale
des scutelles, et conséquemment le port de la plante , tient
à un simple avortement de la partie supérieure des rameaux ;
cet avortement est souvent incomplet, ce qui forme sous la
scutelle une espèce d’appendice ou d’éperon; on peut alors confondre
cette plante avec le lichen calicaris de Linné; mai?
notre plante est insipide, tandis que celle de Linné est d’une
saveur très-amère. Notre plante croît sur les arbres , et celle de
Linné sur les rochers maritimes.
g. III. F 'euilles divisées en lanières alongées,
courbées en canal longitudinal par dessus.
1080. Physcie d’Islande. Physcia Islandica.
Lichen Islandicus. Linn. spec. i6 i r . Ach. Lich. 170. Lam. Dict.
3. p. 486. n. 75. Jacq. Coll. 4- p. 253. t. 8. f. I.-— Lichenoides
Islandicum. Hoffm. pl. Lich. t. g. f. 1. — Dill. Musc. t. 28.
f. n i . 112.
La feuille est membraneuse, plus sèche et plus ferme que
dans la plupart des lichens , droite , divisée en lobes nombreux ,
obtus , souvent bifurqués, bordés de cils presque épineux ; cette
feuille tend à se courber en gouttière, sur-tout vers le bas;
elle est d’un brun verdâtre ou olivâtre, plus pâle vers la partie
inférieure, souvent tachee de rouge à sa base; les scutelles
sont sessiles, planes , orbiculaires ^ ,de la même couleur que la
feuille, entourées d’un rebord cilié comme le bord de la feuille
elle-même ; elles sont placées au sommet des lobes , sur le
disque de la feuille. Cette espèce croît par touffes -, sur la terre ,
dans les prairies» montagneuses; sa longueur varie de 5-9 centimètres.
Ce lichen réduit en poudre , donne une farine que les
habifans de l’Islande mêlent habituellement dans leur soupe et
leur pain; bouilli avec du lait, il est employé avec succès dans
les maladies de poitrine ; on s’en sert en Carniole pour engraisser
les divers bestiaux ; il teint la laine en jaune.
1081. Physcie en capuchon. Physcia cucullata.
Lichen cucullatus. Bellardi Obs. 54- Smith. Traas. Linn. 1.
t. 4- f- 7- Ach. Lich. 171. — Lichen ochroleucus. Lam. FJ.
fr. 1. p. 81. — Lichen nivalis, var. Lam. Dict. 3. p. 490.
n. 90. — Dill. Musc. t. 21. f. 56. B.
Ses feuilles sont blanches ou jaunâtres , membraneuses ,
glabres, unies, sans excavations prononcées, droites , rameuses
, sinueuses , un peu crépues au sommet, courbées sur
elles-mêmes de manière à former un canal ou un tube longitudinal;
elles s’élèvent jusqu’à 6 centim. de hauteur. Je n’ai
point vu ses scutelles; Acharius dit qu’elles sont brunes , en
forme de capuchon, placées sur le dos des feuilles. Cette espèce
croît sur la terre, dans des collines arides.