est comme elle de couleur rouge, et offre la même apparence
quant à l’anatomie de ses articulations ; mais les tubercules fructifères
sont placés d’une manière très-différente; le long des
rameaux principaux il part de côté et d’autre de courts pédi—
celles qui portent, soit à leur sommet, soit près de leur sommet,
un tubercule arrondi; ce tubercule est souvent prolifère,
c’est-à-dire qu’il émet de petites branches en faisceaux; d’ailleurs
les rameaux sont très-divisés, mais non régulièrement
bifurqués; leurs articulations sont proéminentes dans l’état frais.%
et sont formées par des cellules arrondies ; les intervalles sont
cylindriques et formés par des cellules alongées. Cette plante
croît dans l’Océan, sur les corallines et les grands varecs.
104. Céramium alongé. Ceramium elongatum.
Conferva elongata. Huds. Angl. 3. n. 37. — Dill. Musc, p. 35.
t. 6. f. 38. —• Cerajnium elongatum, Roth. Cat. Bot. a. p. 178'?
-— Conferva rubra. With. Brit. 4- p- i38.
Cette espèce est l’une des plus grandes qui existent; elle est
de couleur rouge lorsqu’elle est fraîche , et devient brune par la
dessication ; sa tige est cylindrique, rameuse on souvent bifur-
quée, glabre, marquée d’articulations visibles seulement par
transparence lorsque la plante est fraîche, et qui ne forment
point de saillie à l’extérieur ; les rameaux sont très-alongés et
deviennent plus fins et pointus vers leur sommet; la coupe transversale
offre uneareole centrale entourée de quatre grandes celr
Iules, autour desquelles sont quelques autres cellules beaucoup
plus petites; les articulations sont produites parce que toutes ces
cellules se terminent au même plan horizontal. (Voyez Bull.
Philam. n. 22. p. 171. f. p. 10.) Cette plante croît dans l’Océan.
105. Céramium varec. Ceramium fucoides.
Conferva fucoides. Huds. Angl. p. 485. W ith . Brît. 4- P- I4I»
— Ceramium virgatum. Roth. Cat. Bot. 1. p. 148. t.8. f. 1 ?
Cette plante est d’un pourpre brun , sur-tout dans les tiges
anciennes ; elle forme une touffe épaisse composée d’un grand
nombre de pieds; chaque tige s’élève jusqu’à 8—10 centim., elle
se ramifie beaucoup et presque toujours en se bifurquant ; les
rameaux deviennent toujours plus grêles en s’éloignant de la
tige'principale, et se terminent en pointe aiguë; les articulations
sont un peu plus longues que larges; dans l’état frais elles
.sont visibles; dans l ’état sec on voit les cloisons qui sont
proéminentes dans les tiges âgées; les capsules sont sessiles,
latérales , hémisphériques , un peu élargies à leur base, placées
le long des ramifications supérieures. La plante est d’une consistance
cartilagineuse ; elle croit dans 1 Océan, sur la pai tie
du rivage abandonnée par la maree.
106. Céramium changeant. Ceramium poljmorphum.
Conferva polymorpha. Linn, Syst. p. 5g i . CEd. dan. t. 3g5.
— Dill Musc. t. 6. f. 35. —- Ceramium fastigiatum. Roth.
Cat. 2. p. 175,
Cette espèce est assez dure et cartilagineuse; sa couleur est
noire , quelquefois elle est brune et pellucide vers le sommet;
sa tige est cylindrique , capillaire, cloisonnée , divisée plusieurs
fois en rameaux divergens et souvent bifurques; ceux du som-
met sont courts, ramassés , fourchus, droits dans la jeunesse
de la plante, ensuite courbés et obtus; les fructifications sont
des tubercules latéraux, sessiles, solitaires et arrondis , placés
Vers le sommet des ramifications ; les cloisons ne sont bien visibles
qu’à la base de la plante; elle croît fréquemment dans
i ’Océan, sur le varec noueux.
107. Céramium noueux. Ceramium nodulosum,
Fucus diffusus. Stackh. ÜNer, B rit. t. 16? — Ceramiumviolaceum.
Roth. Cat. Bot, i .p . i 5o. t. 8. f. 2? — Conferva nodulosa.
W ith . Brit. 4. p. î 38. P il l. Musc. t. 7, f. 4o.
Cette plante ressemble un peu à la conferve alongee, mais
elle est plus grêle, plus petite, plus rameuse; elle est d’un
rouge plus ou moins foncé, et brunit peu par la dessication;
«a tige est cylindrique, très-rameuse, presque toujours bifur-
quée, sur-tout vers ses extrémités; les dernières ramifications
Sont pointues et divergentes ; c’est entre elles, à leur aisselle,
que naissent des tubercules globuleux , sessiles, opaques, d où
j ’ai vu sortir une poussière fine en les examinant au micros—
crope; quelquefois l ’une des deux branches avorte, et alors
les tubercules paroissent latéraux; quelquefois ces tubercules
sont prolifères , c’est-à-dire qu’ils donnent naissance à une touffe
de petites branches ; les tiges et les branches sont articulées d’une
manière très-visible, même dans l ’état frais; les articulations
ne sont pas dues à ce que toutes les cellules sont de la même
longueur, mais à ce que d’espace en espace, il se trouve une
ou deux rangées de cellules très-petites .et très-serrées ; les