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p. 57. — Asplénium murale, j8. Boni. Jonrn. Schrad. i . p.
3ia . — Phyllitis hetcrophylla. Moench. Metb. 724.
Cette espèce est intermédiaire entre la doradille septentrionale
et la doradille des murs 3 sa racine , qui est brune , épaisse
et fibreuse, émet cinq à six feuilles longues d’un décimètre j le
pétiole est brun à sa base , garni vers le liant de huit à douze
folioles écartées , alternes, en forme de coin , divisées au sommet
en deux ou trois lanières irrégulières : chaque foliole porte deux
à quatre grouppes ou lignes de capsules brunes , recouvertes
par un tégument qui s’ouvre du côté intérieur. TU. Cette espèce
croît sur les murs et les rochers 3 elle a été trouvée dans les
montagnes du Jura (Hall.)} dans les Vosges, par le C. Thui-
lier j aux environs de Sierck sur la Moselle, par le C. Lancry y
dans les Alpes , parmi les rochers de la vallée de Servan, par
M. Schleicher.
1410. Doradille politric. Asplénium trichomanes..
Asplénium trichomanes. Linn. spec. i 54o. Lam. FI. fr. 1. p. 27-
Boit. Fil. t. i 3. Bull. Herb. t. i 85. Hédw. Theor. retr. p. 98t.
t. 7. f. 4 -7 .— Phyllitis rolundifolia. Moench. Metb. 724.
|B. Minus.
y . Lobato-crenatum. — Aspleniumtrichomanes ramosum. Linrïi-
spec. 154i ? — Boit. Fil. t. ». f. 2. — Pluk. t. 73. f. 6. — Toura.
Inst. t. 3i 5. f. 1. C.
Sa racine est chevelue, fibreuse, et pousse beaucoup da
feuilles longues de 9 ou i2centim., étroites , ailées et composées
souvent de plus de trente folioles fort petites ; ces folioles sont
©vales-arrondies , légèrement crénelées , sessiles et disposées en
manière d’aile , le long d’un pétiole commun très-grèle et d’un
pourpre noirâtre : les inférieures sont un peu triangulaires 3 la
fructification forme cinq ou six petites lignes courtes et divergentes
sur le dos de chaque foliole, tf. On trouve cette plante dan3
les lieux couverts et humides , dansdes rochers garnis de mousses,,
et sur les vieux murs 3 elle est apéritive et béchique.
1411. Doradille verte- Asplénium viride.
Asplénium -viride. Huds. Angl". 453. Sw. Journ. Sdu'ad. 2. p -
53. Hoffm. Germ. 2. p. i 3. Boit. Fil. t. i 4- — Aspleniumr
trichomanes umbrosum. Vill. Dauph. 4. p. 853.
Cette espèce ressemble beaucoup à la doradille politric par
son port, mais elle en diffère par sa consistance plus herbacée
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par son pétiole qui est brun à la base seulement, et verd dans
tout le reste de sa longueur j enfin , par ses folioles qui sont
tronquées à la base du côté inférieur. Elle croît dans les rochers
et les lieux pierreux des montagnes. Je l’ai trouvée dans le Jura
près du Doubs, et dans les Alpes au-dessus de Salenches 3 le
C. Ramond l’a recueillie sur les hautes Pyrénées.
1412. Doradill e maritime. Asplénium marinum.
Asplénium marinum. Linn. spec. t54°- Lam. Dict. 3. p. 3o5.
Sw. Journ. Schrad. 2. p. 53. — Piuk. t. 253. f. 5. — Morts. 3.
p. 673. s. 14. t. 3. f. 25.
La racine est une touffe de fibres menues et noirâtres , de
laquelle s’élèvent des feuilles pennées , longues de 2—5 décirn.}
le pétiole est noirâtre à sa base, garni de 14—x5 couples de folioles
opposées, dentées , obtuses, ovoïdes ou plutôt en forme
de trapèze , obliques à leur base , munies d’une oreillette peu
prononcée du côté supérieur : les fructifications sont brunes ,
oblongues, parallèles entre elles , obliques à la nervure principale
, en petit nombre sur chaque foliole. ?£. Elle habile aux îles
d’Hières (Gér. Burs.)} à Vannes (Desf.).
1413. Doradille des murs. Asplénium ruta-muraria.
Asplénium ruta-muraria. Linn. spec. 1541 • Bnll. Herb. t. ig 5.
Boit. Fil. t. 16. — Asplénium murorum. Lam. FI. fr. 1. p. 28.
— Aspléniummurale,a.Bern. Joarn. Schrad.i.p. 3i 1.— Phyllitis
ruta-muraria. Moench. Meth. 724.
Sa racine est chevelue et pousse des feuilles longues de 6-9
centim. , un peu dures , décomposées et imitant en quelque sorte
celles de la rue3 ses feuilles ont un pétiole grêle , nu dans la
plus grande partie de sa longueur, ramifié à son sommet et
chargé de folioles courtes, obtuses, denliculées en leur bord
supérieur, quelquefois incisées ou lobées , et un peu fermes 3 la
fructification forme sur le dos de chaque foliole deux ou trois
lignes fort petites , et qui, par la suite de leur développement,
se réunissent en un seul paquet ovale, ^f. Cette plante est commune
dans les fentes des murs , des vieux édifices et des rochers 3
on la regarde comme très-pectorale et apéritive.