l ’échantillon que j’ai sous les yeux. Cette espèce a été trouvée
par le C. Ramond, dans les Hautes-Pyrénées, sur des roches,
dures.
983. Patellaire des hypnes. Patellaria hypnorum.
Lichen hypnorum. W u lf. Jacq. Coll. 4- p. 233. t. 7. f. 2. —
Lichen epibryon. Acli. Lich. 7g.
Sa croûte est d’un blanc tirant sur le glauque, étendue irrégulièrement
sur les mousses ; les scutelles sont éparses, planes ,
lisses , d’un brun marron, entourées d’un rebord blanc analogue-
à la croûte. Cette espèce croît sur les tas de mousses vivantes.
984. Patellaire brunâtre. Patellaria subfusca.
Lichen subfuscus. Linn. spec. 160g. Ach. Licli. 4?• Lam. Fl. fr.
1. p. 77. Hoffm. Ennm. t. 4- f- 3. 4- 5. — DiU. Musc. t. 18.
f. 16. t. 55. f, 8.
/?. Saxatilis.
De toutes les espèces de lichens , il en est peu qui soient aussi
communes et qui varient autant d’aspect que celle-ci; sa croûte
est d’un blanc tirant sur le gris , quelquefois très-mince , quelquefois
grenue et bosselée , quelquefois même un peu farineuse;
les scutelles sont tantôt éparses et distinctes , tantôt tellement
rapprochées qu’elles gênent réciproquement leur croissance ;
elles commencent par être entourées d’un rebord très-épais qui.
leur donne l’apparence d’un godet ; mais ce rebord s’évase, la
scutelle devient plane et souvent même convexe ; le rebord est
toujours de la couleur de la croûte ; le disque est ordinairement
brun , quelquefois un peu rougeâtre ou d’un jaune fauve. Cette
plante croît sur tous-les troncs d’arbres. La variété $ croît sur les
rochers ; elle se fait remarquer par la petitesse de ses scutelles.
Peut-être est-elle une espèce distincte ?
985. Patellaire noire Patellaria tephromelas.
et cendrée.
Lichen tephromelas. Ach. Lich. 67. — Verrucaria atra. Hoffm.
Fl. germ. 2. p. i83. —- Lichen cinereus. W u lf. Jacq. Coll. 2.
p. i 83. t. 14. f. 6. b. — Lichen ater. Huds. Angl. 445.
Sa croûte est d’un gris blanchâtre, orbieulaire, grenue, un
peu ridée; elle porte des scutelles rondes, éparses, planes,
noires dès leur naissance , entourées d’une bordure blanche un
peu proéminente; dans la vieillesse elles deviennent sinueuses
et un peu bosselées. Cette espèce croît sur les rochers et l’écorce
des arbres ; elle diffère de la patellaire brunâtre par la couleur
noire de ses scutelles.
986. Patellaire dispersée. Patellaria dispersa.
a. Muralis. — Lichen dispersus. Pers Ust. Ann. 7. p. 27. Ach.
Lich. 4g. — Verrucaria. dispersa. Hoffm. Germ. 2. p. 18g.
j3. Arborea. — Lichen nigrovirens. Ach. Lich. 71?
Cette patellaire offre une croûte toujours mince et adhérente,
le plus souvent grisâtre ; quelquefois elle est noire , un peu gélatineuse
, et dans ce cas paroit formée par une petite plante
parasite; les scutelles sont planes , nombreuses , petites , tantôt
éparses, tantôt rapprochées ; leur disque est d’un roux pâle dans
leur jeunesse , et devient ensuite plus foncé ; leur bord est blanc,
proéminent, un peu grenu et légèrement crénelé. Cette plante
croît, soit sur l ’écorce des arbres , soit sur les murs ; elle diffère,
par la petitesse de ses scutelles, des espèces voisines.
987. Patellaire anguleuse. Patellaria angulosa.
a. Lichen angulosus. Ach. Lich. 54* — /. L chc n >HI lies ce fl s . \V U1 f.
Jacq. Coll. 3. p. H2. t. 5. f . 3. a .— Lichen albidus.Lam.Dict.
3 . p. 478.
jè. Lichen subcarneus, Ach. Nov. Acl. Suec. i 5. t. 6. f. 4*
La croûte est mince, blanchâtre, irrégulièrement etendue,
lisse ou très-légèrement fendillée; les scutelles sont d abord
éparses et orbiculaires, ensuite très-nombreuses, serrées les
unes contre les autres et irrégulièrement anguleuses ; ces seu-
telles sont à-peu-près planes dans leur jeunesse, puis convexes,
blanchâtres ou couleur de chair, entourées d’un rebord entier,
pâle et peu saillant; elles semblent ordinairement saupoudrées
de poussière glauque : elle croît sur les troncs d’arbres. La variété
(S , qui est peut-être une espèce distincte, croît sur les rochers.
988. Patellaire du peuplier. P atellaria populicoia.
Sa croûte forme une tache arrondie , assez régulière dans sa
jeunesse, grenue et d’un gris noir au centre, blanchâtre et
zonée sur les bords ; les scutelles , qui ne naissent que dans la
partie noirâtre , sont d’abord concayes , orbiculaires , blanches
et un peu poudreuses ; elles deviennent ensuite un peu irrégulières
, planes ou convexes , d’une couleur olivâtre pâle , entourées
d’un rebord blanc qui s’efface un peu avec l’âge : elle croît
sur le peuplier blanc , aux environs de Paris , et a été observée
par le C. Dufour,