decirn. dans les lieux humides ; les feuilles inférieures sont fauves
et ressemblent à des écailles; les supérieures sont vertes, avec le
sommet rougeâtre , appliquées contre la tige , ave« l ’extrémité
îecourbee en dehors ; ces feuilles sont linéaires, lancéolées, den—
tees en scie ; celles qui, dans les pieds, femelles, entourent la
base du pédoncule, sont très-longues; ce pédoncule est solitaire,
rougeâtre, de 6—12 centim. de longueur; il se termine
pai un bourrelet circulaire, sur lequel est posée une capsule
quadrangulaire , d abord droite, puis penchée ; la coiffe est couverte
de soies longues, jaunes ou rougeâtres; le péristome a
soixante-quatre dents; l’opercule est plat, avec un bec pyramidal
au centre. Dans les plantes mâles, la tige se termine par
une rosette de feuilles, entre lesquelles l’oeil armé du microscope ,
trouve les étamines; après la floraison ces rosettes poussent
souvent un nouveau jet ^ a-peu—près comme cela arrive dans I&
pin sauvage , ce qui donne souvent aux plantes mâles l’aspect
d ai ticles emboîtes les uns au-dessus des autres, Le polytric
commun eroit dans toute la France, dans les bruyères , les bois,
de sapin , les tourbières. 11 fleurit en automne;, ses capsules sont
mûres au printemps*
J275. Polytric à poil blanc. Poljtrichum piliferum,
Polytrichum piliferum. Brid. Musc. 2. p. 85* Meuz. Act. Soct
Linn. 4- p. 75. Hedw. Fond. 2. p. 9.0. — Polytrichumpilosum*
Keck. Metb. 128. — Polytrichum commune, y . Linn,.spec.
1573. — Dilt. Musc. t. 54. f. 3. —- Vaill. Bot. t. 23. £. 7. N
Cette espèce ressemble beaucoup au polytric à feuilles de gé—
nevrier , par son port et ses feuilles entières , mais elle en diffère
parce que sa tige ne se ramifie presque jamais, que ses feuilles
se terminent par un poil blanc de 3-4 millim. , qui donne à la
plante un aspect barbu; le pédoncule et la capsule sont plus petits,
que dans le polytric roide; la capsule est brune, absolument
penchée à sa maturité completle. Il est rare que dans cette espèce
la fleur mâle produise de nouvelles pousses chaque année. IP.
Cette plavile croît dans les lieux secs ; elle a été trouvée près de
Toulon; de Paris; aux Pyrénées , sur les monticules sèches, du
Lavedan, par le C. flamand ; dans les Alpes , etc».
1274. Polytric roide. Polytrichumstrictum.
Polytrichum strictum, Menz. Act. Soc. Linn. \. p. 7 7 ._P o ly trichum
commune, var.fi. Linn. spec. 1573. — Polytrichum
juniperinu&i. Hedw. spec. 89. t. 18. f. 6. 7. excl. syn .D ill:'_
Vaill. Bot. t. 23. f. 6.
fi. Polytrichum helveticum. Schl. Crypt. exs. cent. 3. n. 16.
Sa tige est rameuse à sa base , divisée en branches droites,
un peu roides, longues de 5-6 centim.; les feuilles sont lancéolées
, aiguës, absolument entières , un peu repliées en dessus
sur les bords, à demi étalées quand elles sont humides,
exactement appliquées contre la tige lorsqu’elles sont sèches ;
les pédoncules sont à-peu-près de la longueur delà tige , terminés
par une apophyse qui porte une capsule quadrangulaire; l’opercule
est rouge, applati avec une pointe au centre : elle croît dans
les bois stériles. TE. Je l’ai trouvée à Fontainebleau. La variété $ ,
qui croît sur les hautes Alpes , ne me semble différer de la précédente
que parce qu’elle est plus petite.
12 j 5. Poly trie à long Polytrichum longisetum.
pédicelle.
Polytrichum longisetum. Swartz. Musc. suec. p* 76. et io3.
t. 8. f. 16.
Cette espèce ressemble au polytric commun par sa tige et ses
feuilles, et à celui des Alpes par sa capsule; elle a une tige
simple, prolifère, longue de 5-6 centim., garnie de feuilles
lancéolées à la base, en alêne au sommet, dentelées en scie ,
souvent étalées; les pedieelles sont longs de 10-12 centim.,
d’un rouge pâle sur-tout vers le sommet ; les capsules sont obliques
, ovoïdes , un peu anguleuses , posées sur une très-petite
apophyse ; le péristome a trente-deux dents. Je n’ai point vu
la coiffe que Swartz dit couverte depoils noirs. TE. Celte espèce
croît dans les tourbières des montagnes du Jura.
1276. Polytric élégant. Polytrichum formosum»
Polytrichum formosum,Hedw. spec. p. 92. t. 19. f. i.a .
Sa tige est simple, prolifère, longue de 4-iocentiin., garnie
de feuilles lancéolées , en alêne , dentées en scie vers le sommet,
appliquées contre la tige dans l’état de siccité, étalées
quand elles sont humides; les pédicelles sont rougeâtres, longs
de 5 centim..; les, capsules, reposent sur une petite apophyse