est blanche , et qu’ elle croît sur de vieilles souches ; elle diffère
de la seconde , parce qu’elle ne s’élève pas au-delà de 4-5 centimètres
, que ses sommités sont le plus souvent ramifiées et?
aplaties, et que même dans sa vieillesse elle est jaunâtre à son
sommet; elle différé enfin de la spherie cornue, parce qu’elle
est glabre. Ordinairement elle n’a pas de racines, mais quelquefois
elle se prolonge dans les fentes du bois, sous la forme
de fibres noires diversement configurées, qui ressemblent beaucoup
à la rhizomorphe fragile; mais dont la texture intérieure
«st subéreuse et non velue ou cotonneuse.
7^7* Spherie digitée. Sphoeria digitata.
Sphoeria digitata. Pess. Syn. 6. Obs. Mye. 2. I. 2 .f. 1. 6. —
Clavaria digitata. Linn. spec. i 652. Bull. Champ, p. 192.
t. 220. — Hall. Helv. n. a ig 4- var.
Cette espèce s elève a 6-8 cenlim.; elle est d’une consistance
coriace qui approche de celle du liège ; elle est glabre, raboteuse
d un brun noirâtre a 1 extérieur,. blanche en dedans et dépourvue
de racines; sa tige est quelquefois simple, quelquefois,
rameuse; ordinairement il en naît plusieurs de la même base;
chacune d’elles a la forme d’une massue à pédicule court. Dans
sa jeunesse ses sommités sont un peu pointues., blanches , pu-
bescentes et poudreuses ; ses graines mêlées avec un suc glaireux
, sont renfermées dans de petites loges répandues à la surface.
Elle croit sur le bois pourri; lorsqu’elle semble implantée
en terre, elle est toujours fixée sur quelque morceau de bois
caché sous terre. Cette plante exposée sous l’eau, au soleil ,
donne un gaz dans lequel j ’ai trouvé jusqu’à 0,70- de gaz
hydrogène. ,
S e c o n d e S e c t i o n . — Loges séminales placées sur une
base étcdée plus ou moins apparente.
758. Spherie concentrique. Sphoeria concentrica.
Sphoeria concentrica.Pers. Syn. p. 8. t .i. f. 2. 4.Bolt.Fung. t.180.
— Sphoeria fraxinea. Sow.Fung. t. 160.—- Sphoeria lunicala,
Tode. Mekl. 2. p. 5g. t. 17. f. i 3o.
• Cette espece, 1 une des plus grandes de ce genre , croît sur
les troncs de saules et de frenes; elle y naît d’ordinaire par
grouppes ; on croiroit voir de loin une vesseloup dans son état
de decrepitude ; elle est sessile ou prolongée en un pédicule ■
court et épais, arrondie ou ovoïde, le plus souvent irrégulier;
sa surface est noirâtre, inégale , marquée de protubérances
grisâtres ; si on la coupe verticalement, on remarque que toute
cette masse est formée de couches concentriques d’un blanc
de neige, séparées par des veines noires; la couche extérieure
est formée par un rang de cellules noires, ovoïdes, nombreuses ,
qui émettent en dehors une matière noire qui s’attache aux
mains; les-couches blanches sont composées de filamens perpendiculaires
qui ont le même aspect que des fils d’amiante
tendus d’une veine à l’autre.
75g. Spherie charbonneuse. Sphoeria deusta.
■ Sphoeria deusta. Pers. Syn. M — Hypoxylon ustulatiim. Bull.
Champ, p. 176. t. 487. f. 1. — Sphoeria maxitna. W eb. Goett.
p. 286.
La spliérie charbonneuse forme de larges plaques sur les
vieilles souches ; dans sa jeunesse elle est d’une consistance
charnue et mollasse , blanche en dedans et grisâtre en dehors; à
une certaine époque, elle se trouve couverte d’une poussière
qui ressemble à de la cendre; elle devient ensuite noire comme
du charbon , boursouflée et friable ; sa surface sinueuse, formée
d’une membrane mince à laquelle sont insérées les loges distinctes
qui portent les graines , est parsemée de petits mamelons
qui répondent à chaque loge. Persoon a trouvé quelques individus
de'cette espèce portés sur un pédicellè court et épais.
760. Spherie menteuse. Sphoeria decipiens.
La base de cette spliérie est une plaque étendue, plane ,
■ charnue , dure, d’un blanc sale, dans laquelle sont enchâssées
-des loges ovoïdes nombreuses, noires, qui se prolongent, au-
dessus de la base, en un orifice cylindrique, d’un noir mat ,
tronqué et un peu chagriné au sommet, long de 2 millimètres
environ; ces orifices nombreux et tous de la même longueur,
donnent à cette spliérie un aspect de régularité remarquable.
Elle croît sur les vieux troncs pourris , quelquefois dans les places
dépourvues d’écorce , et alors son orifice prolonge la fait aisément
reconnoître ; quelquefois dans ,les places encore munies
d’écorce, et alors les orifices étant caches en partie dans
l’écorce , l’aspect de la plante est tout-à-fait changé : on croiroit
, au premier coup—d’oeil, voir une foule de spheries a loges
solitaires et distinctes, tandis que ce sont réellement les orifices
d’une spherie à plusieurs loges.