F A M I L L E
I I I. U L V È. U L V A .
TJlva. Woodw. — Ulvce et Fuci spec. Linn.
C ar. Je réunis sous ce genre les algues membraneuses , dont
les graines ou les capsules*sont éparses sous l’épiderme, n’aboutissent
à aucun conduit externe et ne peuvent sortir que par la.
destruction de la feuille elle-même.
O es. Ce genre comprend des plantes fort hétérogènes; les unes,
sont tubuleuses, d’autres sont planes ; les unes sont membra-.
neuses, d’autres coriaces, quelques-unes gélatineuses ; en gé-=.
néral les espèces de ce génre sont des membranes dépourvues;
de nervures longitudinales : la fructification de plusieurs d’entre
çlles n’est pas encore connue ; presque toutes habitent la mer.
§ . I. Pantes gélatineuses intérieurement.
11. Ulve diaphane. TJlva diaphana..
TJlva diaphana. W itb . Brit. 4* P- 121 •
Cette plante singulière est cylindrique ou peu comprimée ,
son tissu cellulaire est gonflé par une grande quantité de sucs,
muqueux et pellucides ; sa surface est unie, d’une couleur jaunâtre
sale , ou un peu brunâtre ; elle offre beaucoup de diversité
dans la manière dont elle se ramifie : tantôt elle est cylindrique
et émet de côté et d’autre des segmens ou des rameaux; tantôt
elle est comprimée et divisée irrégulièrement vers son sommet;
elle est ordinairement de 1-2 décim. de longueur. Lorsqu’ellé
est sèche elle devient ferme et un peu transparente ; on découvre
dans l’intérieur de cette espèce de gelée une multitude de grains ,
qu’on regarde comme ses semences. Cette espèce vit dans l’Océan
; elle est souvent jetée sur les bords de la mer ; je l’ai trouvée
assez abondamment près du Havre : peut-etre cette pro-t
duction bizarre appartient-elle au règne animal.
12. Ulve cotoneuse. TJlva lomentosa.
Fucus tomentosus.Huds. F l. angl. 584' Staclc. Ner. brit. p. a l ]
t. 7. —- Moris. Hist. 3. p. 647 , s. i 5. t. 8 .f. 7. — Fucus fu n
gosus. Desf. Atl. 2. p. 428. — Lamfirckia vcnnLllui'a. Olivi,
Zool. Adriat. p. 358, ic.
Cette espece adhère aux rochers par un petit renflement de
sa tige ; celle-ci est arrondie, épaisse, de nature fongueuse quand
elle est vivante, et comme cotoneuse quand elle est sèchede
usa
«ouleur verdâtre; elle se bifurque plusieurs fois en rameaux plus
minces mais semblables au tronc, obtus à leur sommet ; sa fructification
est inconnue. Stachouse dit que cette plante semble
composée d’un amas de tubes réunis dans une membrane ;
quelques auteurs , et Gouan en particulier, la regardent comme
une éponge. Cette plante croît au fond de la Méditerranée et
de l’Océan, et est jetée par lès flots sur le rivage.
iiJ. Ulve articulé. TJlva articulata.
TJlva articulata. Ligbtf. Scot. 95g. * - Moris. s. i 5. t. 8. f. i 4*
— Fucus arliculatus. Stackh. INcr.Brit. 28. t. 8.
Cette espèce est ordinairement rose et quelquefois verdâtre;
elle adhère aux rochers ou aux autres varecs par un disque aplatti
fort étroit, d’où s’élèvent ordinairement 2-5 tiges longues de
4-8 centim. Chaque tige est formée d’une série d’articulations
ovoïdes ou oblongues; les rameaux partent 2-5 ensemble des
étranglemens-, et sont articulés comme la tige. La fructification ,
selon Stackhouse, est composée de globules renfermés dans les
articles du sommet des rameaux. Cette plante , qu’on peut placer
indifféremment parmi les varecs, lesulves et leseonferves , croit
aux bords de l’Océan. Stackhouse ne l’a trouvée que sur les
grandes espèces de varecs; je l’ai trouvée en abondance sur les.
rochers calcaires qui bordent la côte de Dieppe.
II. Espèces tubuleuses.
ï'4- Ulve comprimée. TJlva compressa..
TJlva compressa. Linn. spec. i 632. Dill. Musc. 48. t. 9. f. 8. A .
B. C. D. Lightf. Scots 2. p. 969.
jB. TJlva confervoides. Linn. spec. 16323
Cette plante est d’un beau v e r t, d’une consistance fohacee
lorsqu’elle ost jaune elle semblé une feuille linéaire absolument-
plane ; bientôt elle se gonfle vers son sommet, et on voit
qu’elle est un sac fermé par l’extrémité, aminci en pédicule à-
sa base, gonflé vers son sommet; elle est quelquefois simple , 1e
plus souvent rameuse ou plusieurs fois bifurquée ; la tubulure des
rameaux ne paroît pas communiquer avec celle du tronc ; ils-.
sont du moins toujours resserrés à leur origine , et' dilates a-
leur sommet; le tube principal lui-même offre, d’espace en
espace , des étranglemens d’où partent les rameaux. Le citoyen
Berger a découvert dans, les renflemens crue forme ce sac, vingt:
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