X C Y I . B L A S I E . B L A S I A .
Blasia, Mich. Linn. Hedw.
Car. Les blasies ont une capsule oblique, enfoncée dans la
feuille, couronnée en dessus par un tube persistant.
Ors. On ne distingue point de gaîne calicinale à la base de la
capsule ; le sommet du tube est surmonté d’une coiffe caduque ;
les fleurs mâles sont, selon Hedwig, des globules d’abord cachés
sous une membrane , puis mis à nu , épars sur la même
feuille que les organes femelles.
1128. Blasie naine. Blasia pusilla.
Blasiapusil/a.hiim. spec. i 6o5. Hedw. Theor. retr. p. 191. t. 3o.
f. 4--12. Hoffra. Germ, 2. p. g4- t. 3. Lam. Dict. 1. p. 4a9*
Illustr. t. 877. *— Mich. Gen. t, 7. — Dill. Mnsc. t . 3 r . f . 7.
Cette plante tient légèrement au sol par de petites radicules
blanchâtres et semblables à des poils ; ses feuilles rayonnent d’un
centre commun, et forment une rosette orbiculaîre étendue sur
la terre : elles vont en se divisant et en s’élargissant vers l ’extrémité
; leur bord est assez fortement ondulé ; leur consistance
tendre, presque pellucide; leur couleur d’un verd clair ; sur
le bord de cette feuille naissent des grains sessiles, d’abord
verds, puis noirâtres , que Hedwig regarde comme les organes
mâles. A l’extrémité de chaque nervure longitudinale , se trouve
l’organe femelle ; celui-ci offre un tubercule oblique, uniloculaire
, enfoncé dans la feuille, ovoïde, un peu comprimé du
côté du centre de la rosette , surmonté d’un style ou d’un tube
à-peu-près cylindrique , ouvert au sommet. Cette jrlante naît
Sur le bord des fossés et dans les lieux humides ; elle a été trouvée
à Meudon par le C. Deleuze; à Saint-Omer, parle C. Aubert
du Petit-Thouars ; à Dax , par le C. Thoré ; à l’étang de la
Molinetta, près Turin , (AU. ).
X C Y I L T A R G I O N I E . T A R G I O N I A .
Targionia. Mich. Linn. — Lichenis sp. Dill.
Car. Dans ce genre, la capsule est globuleuse et entourée
d’un calice à deux valves qui reste long-temps fermé , et semble
un véritable péricarpe.
O bs. Les targionies offrent des expansions membraneuses;
elles sont fort petites; leurs organes mâles ne sont pas encore
suffisamment connus.
î 129. Targionie hypophylle. Targionia hjpophjlla.
Targionia hypophylla. Linn. spec. 1604. Lam. Fl. fr. 1. p. 73,
Illustr. t. 877. Spreng. Bull. Philom. n. 5a. p. 27. t. 2. f 2 _
Dill. Musc. t. 78. f. 9. — Mich. Gen. 3. t. 3.
Les feuilles , qui ressemblent beaucoup à celles des marchandes
, sont vertes en dessus, et parsemées de petits tubercules
de couleur pâle , d’un brun foncé en dessous , et adhérentes fortement
au sol par des fibrilles noirâtres ; ces feuilles sont oblon-
gues, élargies en spatule vers le sommet où elles se renflent par
dessous en un fruit comprimé , arrondi, composé de deux valves
d’un pourpre foncé , qui ne s’ouvrent, selon Sprengel, qu’à la
maturité des graines: la capsule est recouverte de deux membranes,
l’une externe et purpurine , l ’autre interne et pellucide ; elle
est entourée de quelques styles avortés, et surmontée elle-même
d’un style caduque ; la membrane interne offre à sa base une
callosité purpurine que Schreber regarde comme l’organe mâle;
mais Sprengel assure que cette verrue persiste sans altération
jusqu’à la maturité, et il prend pour organes mâles des corpuscules
qui sont epars sur cette même membrane, et qui se
flétrissent avant la maturité du fruit. Cette plante croît sur la
terre et sur les rochers, dans les lieux couverts et un peu humides
: elle a été trouvée en Provence ( Gér. ), à Anduse et
a Lamalou (Gou. ), en Alsace ( Stolz ) , à Dax , à Meudon , dans
les Alpes , en Bretagne , etc..
n 3o. Targionie sphé- Targioniasphoerocarpos.
rocarpe.
Targionia sphcerocarpos. Dicks. Crypt. 2. p. 8. — Sphoerocar-
pos Michelii. Bell. act. Fur. 5. p. ^58.— Spoehrocarpusterres-
tris minima. Mich. Gen. 4. t. 3. f. 2 .— Dill. M us c .t.78. f. 17.
Cette plante naît sur la terre humid.e et sablonneuse, où elle
forme une rosette d’un verd clair, arrondie , large de 3-8 millimétrés,
adhérente par son centre au moyen de radicules fines
et blanchâtres ; les feuilles sont arrondies , tronquées au sommet,
presque pellucides; à la loupe on apperçoit les cellules
qui les composent : sur cette feuille naissent quelques paquets de
8-10 corpuscules d’un pourpre foncé, en forme de toupie presque
cylindrique, rapprochés par le pied , perforés au sommet,
et qui sont les organes reproducteurs. Micheli a vu que ces étuis
s’ouvrent en deux valves égales, concaves et divergentes;
dans le centre , se trouve uh globule sphérique et sessile qui est
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