la capsule est ventrue d’un côté et plus arrondie ; les feuilles
intérieures du périchoetium sont oblongucs et ne se prolongent
pas en pointe acérée. Elle croît au pied des arbres et sur les
pierres. On l’a trouvée aux environs de Paris, de Genève,
d’Abbeville, etc.
1384-Hypne desmoulins. Hypnum molendinctriam.
Sa souche est couchée, irrégulièrement divisée en rameaux
grêles, entre-croisés, peu branchus, dénudés, noirâtres et filiformes
dans la partie inférieure ; ses feuilles sont embriquées ,
ovales, entières, un peu concaves, légèrement pointues , d’un
verd foncé, munies à leur base d’un rudiment de nervure ; les
feuilles du périchoetium sont blanchâtres , oblongues , sans nervure
, exactement appliquées contre le pédicelle même lorsqu'on
les mouille ; les pédicelles sont redressés, flçxueux , rouges ,
lisses et partent du bas des tiges ; la capsule est ovoïde , presque
redressée, un peu oblique; l’opercule est court, convexe , surmonté
d’une petite pointe ; le péristome interne a seize lanières,
et seize cils courts et peu apparens , même au microscope. Cette
mousse tapisse les murs humides des moulins à eau. Elle a été
trouvée aux environs du Mans , par le C. Desportes. Elle diffère
de l’hypne des murs parla briévété de son opercule; et de l ’hypne
des marais, parce qu’elle n’a qu’un cil entre chaque lanière du
péristome interne,
j 385. Hypne des murs, Hypnum murale.
Hypnum murale. Dicks. Crypt. 3. p. îo. Hedw. St. Cr. 4. p. 78»
t. 3o. Brid. Museol. 3. p. io3. Lam. Dict. 3. p. 58. — Dilb
Musc. t. 4i- f- Sa,
Sa tige tombante, longue de 5-6 centim., émet quelques rameaux
simples, garnis de feuilles opposées sur deux rangs vers
le sommet , embriquées en tous sens à la base ; ces feuilles
sont ovales-aiguës , entières, concaves , munies d’une nervure
très-menue-qui s’évanouit avant d’arriver au sommet; les
feuilles du périchoetium sont plus aiguës et sans nervure ; la
fleur mâle est sur le même pied que la femelle : les pédicelles
sont latéraux, droits, rougeâtres , longs de jo-12 millim. ; la
capsule un peu inclinée, ovoïde, d’un brun rouge; l’opercule
alongé , conique , acéré et courbé au sommet, d’un verd tirant
sur le pourpre, y . Cette mousse croît sur les murs, les pierres, les
buttes de terre; elle fructifie au printemps. EUe a été confondue
fivec l ’hypne veloute dont elle diffère par ses feuilles presque
obtuses, et avec l ’hypne en massue, dont elle se distingue parce
que la nervure des feuilles n’atteint pas le sommet.
g. VI. Tiges irrégulièrement rameuses ou presque
simples ; feuilles déjetées sur deux rangs.
1386. Hypne fragon. Hypnum rusciforme.
Hypnum rusciforme. Weiss. Crypt. 225. Brid. Museol. 3.p. r -3,
Hypnum riparioides. Hedw. St. Cr. 4- p. io. t. 4- — Hypnum
riuulare. Hotïm. Germ. 2. p, 78. — Hypnum prolixum. Sw.
Musc. suec. 63.— Dill. Musc. t. 38. f. 3i.
Cette espèce est ordinairement d’un verd assez foncé; ses
tiges, qui sont rampantes, irrégulièrement rameuses, n’atteignent
guère au-delà de y - i5 centim., et se dénudent ordinairement
par le bas ; les rameaux sont droits , alongés , peu comprimés
; les feuilles sont embriquées, ovales-lancéolées, moins
aiguës et moins transparentes que dans l’hypne des rives, traversées
par une nervure qui n’atteint pas le sommet, chargées
sur les bords de dentelures visibles au microscope ; les pédi—
celles sont latéraux, droits, brunâtres; les capsules ovoïdes,
for tement penchées , brunes à leur maturité , surmontées d’un
opercule qui se prolonge en un long bec courbé. Tfi. Cette espèce
croît sur le bord des ruisseaux et dans les bois très-humides ;
elle a été trouvée près du Mans , par le C. Desportes ; dans les
Pyrénées , par le C. Ramond; elle fructifie en été.
1387. Hypne des rives, Hypnum riparium.
Hypnum riparium. Linn. spec. i 595, Hedw. St. Cr. 4- p. 7. t. 3.
Brid. Museol. 3. p. 176. Lara. Dict. 3. p. 169. — Dill. Musc,
t. 40. f. 44. B. Ç. D.
Cette espèce, ainsi que toutes les mousses aquatiques , varie
beaucoup pour l’aspect et la grandeur ; ses tiges, qui sont grêles ,
tombantes et rameuses, s’alongent jusqu’à 1 et 2 décimètres:
mais alors elles sont d’ordinaire stériles; les rameaux sont ap—
platis , presque simples; les feuilles ovales-lancéolées , aiguës,
très-entières, d’un verd clair, traversées par une nervure qui
n’atteint pas le sommèt, et disposées sur deux rangées divergentes
; les capsules sont ovoïdes , inclinées, d’un roux d’abord
jaunâtre, puis brun , surmontées d’un opercule convexe à sa
base et terminé par une pointe peu p ro ém in en te . y , Cette espèce