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scie, traversées par une nervure longitudinale et presque d'égale
largeur dans toute leur étendue ; les inférieures se divisent à la base
en trois lanières absolument semblables aux folioles supe'rieures ;
les capsules naissent en série continue le long des folioles. if. Cette
espèce a été trouvée en Corse par le C. Noisette ; aux environs
de Nice et de Tende ( Bell.) : elle se multiplie depuis long-temps
d’elle-même , sur les murs humides des serres du jardin des
plantes de Paris.
i 4<>3. Ptéris aigle-impérial. Pteris aquilina.
Pteris aquilina. Linn. spec. i 533. Sw. Journ. Schrad. 3. p. 67.
Lam. Fl. fr. 1. p. 12. Boit. Fil. t. 10. Bull. Herb. t. 207.
Sa racine est oblongue, brune et roussâtre en dehors, et remarquable
lorsqu’on la coupe en travers , par deux lignes qui
se croisent, et représentent, en quelque sorte, l’Aigle de l’empire;
les feuilles sont radicales , droites , hautes de 6-15 décim., trois
ou quatre fois ailées , fort amples, et portées sur des pétioles
nus dans toute leur moitié inférieure , et qui ressemblent à des
tiges ; les pinnules des feuilles sont très-nombreuses , et les dernières
ou eelles des extrémités , sont lancéolées et très-entières.
La fructification est peu apparente, et forme une ligne blanchâtre
qui borde le contour de la partie postérieure des pinnules ; ces
pinnules sont glabres en dessus et velues en dessous. TB. Cette
plante est commune dans les bois et les lieux stériles; sa racine
est astringente , et un spécifique contre le ver solitaire.
5404. Ptéris crépue. Pteris crispa.
Osmunda crispa. Linn. spec. rB ii. — Onoclea crispa. IIofFnu.
Germ. 2. p. 11. — Acrostichum crispum.Xill. Danph. 4. p .838.
•— Pteris crispa. All.Pedem. n. 23g2. Sw. Journ. 2. p. 68. —
Pteris tenuifolia. Lam. Fl. fr. i .p . i 3. — Boit. Fil. t. 7. — F l.
dan t. 4go.
Sa racine pousse plusieurs feuilles hautes de 2 - 5 décim. *
portées sur des pétioles très-grèles et nus dans leur plus grande
partie; ces feuilles sont de deux sortes, les unes stériles, et les
autres chargées de fructification ; les premières ont leurs folioles
ou pinnules un peu élargies et dentées à leur sommet; celles qui
sont fertiles , ont leurs folioles étroites , presque linéaires , très-
entières , et garnies en leur bord postérieur de fructifications
rangées en une ligne qui borde très-distinctement le contour de
ces folioles , et laissé sur leur disque un vide longitudinal ou un
sillon enfoncé ; ces feuilles, en général, n’ont pas g centim. de
D E S F O ü G È H E S. 55s
largeur, et ont la forme d’un triangle nn peu alongé ; leurs folioles
sont petites, alternes, et portées sur des ramifications assez
fines. %. Cette plante croît dans les montagnes, aux lieux découverts
et pierreux; dans les Alpes du Dauphiné, du Piémont, du
Léman, dans les Pyrénées , etc. Villars en recommande l’usage
en décoction dans le commencement dès rhumes de poitrine.
C X X X I ï . B L E C H N Ü M . B L E C H N U M ,
Blechnum. Smith. Sw. — Onocleæ sp. Hoffm. — Osmundoe sp-.
Linn.
Car. Les capsules réunies en deux lignes longitudinales parallèles
à la nervure principale , sont couvertes par un .tégument
qui s’ouvre de dedans en dehors.
14o5. Blechnum en épi- Blechnum spïcanf.
Blechnum spicant. Smith. Mem. Aead.Tur . 5. p . 411 •— Blechnum
boreale. Sw. Journ. Schrad. 2. p. ; 5.— Osmunda spicant,
Linn. spec. i 522. Hedw. Theor . retr. p. g3. t -5. — Onoclea
spicant. Hoffm. Germ. 2. g. 11.— Acrostichum nemorale. Lam.
F l.fr . r. p. n .— Acrostichum spicant. Vill. 4-P- 838.— Boit,
fil. t. 6. — Slrutfiiopteris spicant. Ali. Fl. ped. n. 2890.
Sa racine pousse plusieurs feuilles ramassées en un faisceau
très-ouvert; ces feuilles sont longues de 2-5 décim. , ailées
dans presque toute leur longueur, rétrécies à leur sommet et à
leur base, et ressemblent à celles du polypode commun leurs
pinnules sont nombreuses, oBlongues , très-entières et légèrement
confluentes à leur base; celles du milieu des feuilles sont
plus grandes que celles de leurs extrémités : les feuilles extérieures
du faisceau commun sont stériles, et celles du centre sont
plus longues, plus étroites, et abondamment chargées sur leur
dos de fructifications qui ne laissent sur chaque foliole qu’un
sillon médiocre. Ifir. On trouve cette plante dans, les bois montagneux.
CXX X IH . SCOLOPENDRE. S G O L O P E N D R I U M .
Scolopendrium. Smith* Sw. — Asplénium. Mænch. — Asplénii
sp\ Linn.
Car. Les fructifications naissent en lignes éparses, presque
parallèles r situées entre deux nervures secondaires ; eîlës sont
recouvertes par deux tégumens superficiaires , parallèles , d’abord
soudéset qui s’ouvrent par une fissure longitudinale.
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