6^7* Uredo rouille. Uredo rubigo.
Campanularum. — Uredo campanules, Pers. Syn. 217.
Sonchi arvensis.— Uredo sonchi arvetisis. Pers. Syn. 21 j,'
y . Rubi saxatilis.
Les feuilles d’un grand nombre de plantes, telles que les
campanules, le laitron des champs, la ronce des rochers, et
probablement plusieurs autres, sont attaquées en dessous par
un uredo d’un jaune de rouille qui naît sous l’épiderme, le déchire
tantôt circulairement, tantôt en fentes oblongues ou sinueuses;
ces fentes sont bordées par les débris plus ou moins
persistans de l’épiderme , et finissent presque toujours par se
reunir les unes aux autres; la poussière qui les remplit, observée
au microscope , paroit composée de globules ovoïdes, sessiles ,
demi-transparens, souvent agglutinés les uns aux autres , dans
lesquels on apperçoit des grains opaques.
628. Uredo du framboisier. ZJredo rubi idoei.
Uredo rubi idoei. Pçrs. Syn. 218. Obs. Myc. 2. p. 24.
Sa couleur est jaune ; il naît épars à la surface supérieure
des feuilles de la ronce framboisière, et semble préférer celles
qui sont les plus fraîches et les plus vertes ; il perce l’épiderme
sous la forme d’un anneau circulaire, et s’élève sous celle d’une
petite pustule concave dans le centre ; la poussière vue au microscope
, est compose des péricarpes ovoïdes presque sphériques;
dans quelques-uns j ’ai cru distinguer un pédicelle. J’ai
trouve cette espece dans un bosquet ombrage, à Bagneux.
629. Uredo des ronces. Uredo ruborum.
tt. liubi coesii,
Rubifruticosi. — Uredo rubi fruticosi. Pers. Syn. 218.
Cette espèce naît à la surface inférieure des feuilles de la
ronce bleuâtre et de la ronce arbrisseau; quelquefois elle paroît
aussi à la surface supérieure ; elle y forme du moins toujours
des taches orangées; ses pustules sont arrondies lorsqu’elles
naissent sur le parenchyme , et alongées sur les nervures ou
les pétioles ; la poussière est peu adhérente, d’un jaune orangé
très-vif; les capsules sont ovoïdes , presque sphériques.
63o. Uredo du lin. Uredo lini.
Uredo miniata, ■ var. fl, lini. Pers. Syn. 216.
Cette plante parasite naît sur les tiges et les deux surfacdS des
D E S C H A M P I G N O N S . ' 2 5 5
feuilles du lin purgatif; mais elle attaque de préférence la surface
supérieure delà feuille; elle perce l’épiderme et forme des
pustules convexes, ovales ou arrondies, d’un jaune orange ;
leur consistance est un peu compacte; la poussière examinée
au microscope, offre des globules nombreux sphériques assez
gros, dans lesquels on distingue par transparence des grains
opaques ; parmi ces globules sphériques et sessiles, on en distingue
quelques autres ovoïdes ou en toupie, et portés sur un
pédicelle très-distinct; ceux-ci n’offrent pas de grains dans
l’intérieur. Ce double état est-il dû à une différence d âge,
ou bien les mêmes pustules offrent-elles deux plantes différentes
? C’est ce que je n’ai pu encore déterminer. Persoon dit
qu’on trouve le même uredo sur le lin cultivé.
651. Uredo charnu. Uredo pinguis.
a. Rosoe austriaeoe.
Ig. Rosoe alpinoe.
Cette plante se développe sur les pétioles, les nervures et la
surface inférieure des feuilles de quelques espèces de rosiers ,
telles que le rosier d’Autriche et celui des Alpes ; elle naît sous
l ’épiderme, le rompt circulairement lorsqu’elle croit sur le
parenchyme, et y forme des fentes oblongues et irrégulières
lorsqu’elle naît sur les pétioles ou les nervures; l’epiderme
rompu forme une bordure inégale et blanchâtre autour d une
plaque épaisse, charnue , convexe , d’un jaune de rouille, large
de a-4 millim. ; cette matière examinée sous le microscope ,
est composée de globules oblongs, dans lesquels on apperçoit par
transparence des grains opaques. Cette espèce m’a été communiquée
par le C. Berger.
63a. Uredo protubérant. Uredo proeminens.
Il perce l’épiderme sous la forme d’un tubercule aplati ,
fauve, arrondi, bordé par les débris de l’épiderme déchiré.
Il seroit facile de le confondre avec un écidium si on ne faisoit
pas attention à la manière dont il s’est développé; à la fin de
sa vie ce tubercule se change en poussière rousse ; les péricarpes
vus au microscope, sont sphériques : il naît épars à la surface
inférieure des feuilles de l’euphorbe en écu.