dans les Pyrénées, par le C. Dufour, et dans les montagnes
d’Auvergne , par le C. Dubois.
1216. Grimmie à pied court. Grimmia plagiopodia.
Grimmia plagiopodia. Hedw. spec. ^8. t. i 5. f. 6- i 3. Schl.
Crypt. exs. n. i 5.
Cette espèce forme des tapis courts, serrés et blanchâtres ;
sa tige est simple ou rameuse à la base ; les feuilles sont embri-
quées , nombreuses, ovales-oblongues, dépourvues de nervure
longitudinale ; les inférieures sont roussâtres, oblongues , pointues
; les supérieures vertes , ovales , concaves , surmontées d’un
poil blanc plus long que la feuille elle-même, et qui n’est autre
chose que sa sommité décolorée : le pédicule est terminal, court,
jaunâtre , arqué; la coiffe est blanchâtre , avec le sommet brun ,
et se fend à la base en deux ou trois lanières; la capsule est
penchée , ovoïde , jaunâtre , surmontée d’un opercule rouge ,
court et conique. Cette mousse croît sur les murs; elle a été
découverte près Neuchâtel, par M. Chaillet ; au bois de Boulogne
près Paris, par le C. Dufour.
C X . P T E R O G O N E . P T E RT G Y N A N D R UM\
Plerigynandrum. Hedw. — Pterogonium. Sw. — Hipni sp. Linn.
C a r . La capsule est latérale, oblongue; le péristome simple r
à seize dents droites et entières.
Obs. Les pterogones sont dioïques ; la fleur mâle est en gemme
latéral ; la coiffe se fend de côté et se détache obliquement dans
toutes les espèces; elle est glabre dans la première section,
chargée de poils articulés et redressés dans la seconde, qui ,
outre le pterogone de Smith , renferme lesp terigynandrum fu b
gens, trichomitrion et subcapillalum de Hedwig. On ne connoît
encore les fleurs mâles d’aucune des espèces de cette seconde
section , qui probablement un jour formera un genre distinct.
Dans tous les pterogones , le perichoetium est grand , composé
de folioles très-différentes des feuilles : dans quelques espèces le
pédicelie dépasse à peine ce perichoetium.
§. Ier. Coiffe glabre.
1217. Pterogone délié. Pterigynandrum gracile.
Plerigynandrum gracile. Hedw. Musc. fr. 4- p. 16. t. 6. Brid.
Musc. 2. p, 62. — Hipnum gracile. Linn. Syst. p. g52. Lam.
Dict.3. p. 178. — Dill. Musc. t. 41. t* 55.
Cette mousse a un aspect luisant et d’un verd jaunâtre ; ses
tiges rampantes , émettent des rameaux simples ou peu raraeux,
disposés en faisceaux, étendus sur l’écorce , un peu courbés ou
flexueux au sommet, garnis de feuilles embriquées , souvent
tournées du même côté , concaves , ovales-aiguës , presque entièrement
dépourvues de nervure ; ses capsules sont portées
sur un long pédicelie axillaire, droites, d’un brun rougeâtre,
oblongues, presque cylindriques, surmontées d’un opercule
court et conique. %. Elle croît dans les forêts , sur les troncs de
Eêtre : elle a été trouvée près Lyon (Brid.), dans les Alpes
(Schleich. ) , près Abbeville (Bouch.).
1218. Pterogone'filiforme..Pterigynandrumfiliforme.
P terigynandrum filiforme. Hedw. Musc. fr. 4- P- 18. t. 7. Brid.
Musc. 2. p. 63. —■ Hipnum filiforme. Hoffm. Germ. 2. p. 51.
non Lam.
Cette espèce ressemble à la précédente par la plupart de ses
caractères , mais ses rameaux sont plus courts , plus grêles , plus
cylindriques; ses feuilles sont plus petites et plus exactement
embriquées; ses pédicelles partent le long de la tige tout auprès
de la racine ; son opercule est le plus souvent terminé par un crochet
oblique. . Elle croît dans les forêts, sur le tronc des vieux
chênes; elle a été trouvée dans les montagnes du Jura, par
M. Chaillet, et dans celles des Pyrénées, par le C. Dufour.
1219. Pterogone chaî- P terigynandrum catenette.
nulalum.
Perigynandrum catcnulatum. Brid. Mnscol. 2. p. C j • t- 5. f. 4 !
Cette petite mousse offre des jets rarneux, grêles et cylindriques
, dont les feuilles sont exactement embriquées , et qui ,
vues à l’oeil simple, paroissent articulées: elle diffère du pterogone
délié, par ses feuilles plus aiguës et très-évidemment munies de
nervures; elle se distingue du pterogone filiforme , parce que
ses feuilles sont tellement embriquées qu’on n’apperçoit nulle
part le tronc. On ne connoît pas encore sa fructification. TCr. Elle