lames blanches, nombreuses, inégalés, recouvertes, dans leur
jeunesse, d’une membrane qui se rabat en forme de collier,
persistent sur le pédoncule; la chair est blanche ou rougeâtre!
Cette plante est commune dans les bois , en été ; on la croit
Venéneuse.
56o. Agaric solitaire. Agàricus solitarius.
Agàricus solitarius. Bull. Herb. t. 10. et t. 5o3.
Ce champignon est d’un blanc sale; son pédicule est droit,
long de î 2 - i 5 centim. , plein, épais à sa base et garni d’écailles
qui sont les débris de la volva incomplette qui le recouvroit
dans sa jeunesse; le chapeau est presque plane, avec un léger
enfoncement au milieu; il atteint i a - i 5 centim. de largeur, et
est taché de verrues proéminentes et éparses, qui sont les débris
de la volva; ses feuillets sont larges, épais, non contigus avec
le pédicule, sur lequel ils laissent leur marque; la membrane
qui les recouvroit se rabat en forme de collier sur le pédoncule :
il croît en é té , dans les bois à l’ombre ; il a un goût exquis :
on le mange cuit sur le gril, avec du beurre frais et du sel.
56ï . Agaric moucheté. Agàricus muscarius.
a.. Amanita muscaria, var. *. Lam. Dict. i, p ,m . Bers. Sytl.
253. — Agàricus pseudo-auraiitiaeus. Bull. Herb. t. 122. —
Oronge fausse. Vulg.
Amanita formosa. Pers. Obs. Myc. 2. p. 37.
y . Amanüa puella. Pers. Syn. 253. Schoeff. Fung. t. 38.
Cette espèce est remarquable par sa beauté ; son chapeau
atteint 14-18 centim. de diamètre; il est d’abord convexe et
ensuite presque horizontal, d’une belle couleur écarlate , plus
foncé au centre, un peu rayé vers le bord et taché (excepté
la variété y. ) de peaux blanches, qui sont des débris de la
volva ; cette volva ne le recouvre pas entièrement à sa naissance
, et forme quelques écailles le long du pédicule; celui-ci
est épais a sa base , puis cylindrique, plein, blanc, long de
8-12 centim.; les lames sont blanches , inégales, recouvertes ,
dans leur jeunesse, d’une membrane qui se rabat sur Je pédicule
et forme son collier. Cette plante est commune dans les
bois; elle est vénéneuse; on la dit propre à faire mourir les
mouches et les punaises.
D E S C H A M P I G N O N
§• IL Volva complette.
56a. Agaric oronge. Agàricus aurantiacus.
«. Amanita aurantiaca. Lam. Dict. 1. p . n i . Pers. Syn. 252.
— Agàricus aurantiacus. Bull. Herb. t. 120. — Oronge vraie
Vulg.
£. Amanita ccesarea. Pers. Syn. 252. — Agàricus coesareus.
ScboetF. Fung. 4- p- 64. t. 267. Mich. gen. 186. t. 67. f. 1. —
Oronge jaune. Vulg.
y. Agàricus ouoides albus. Bull. Herb. t. 304, — Oronge
blanche. Vulg.
L ’orotlge paroît d’abord sous la forme d’un oeuf ; une volva
membraneuse, blanche et épaisse le recouvre entièrement; elle
se déchire; le chapeau paroît et continue à croître jusqu’à ce
quil ait aGquis 8—12 centim. de diamètre; sa superficie est
sèche, susceptible d’être pelée, remarquable par autant de
raies sur ses bords qu’il y a de feuillets, rarement tachée par
les débris de la volva; sa chair est continue avec le pédoncule,
lequel est bulbeux , plein , un peu spongieux , très-épais à sa
base, long de 8-12 centim.; les feuillets sont un peu frangés ,
composés de deux lames, très-adhérens avec la chair. L ’oronge
vraie a le chapeau d’un rouge orangé, les feuillets et le pédicule
jaunâtre ; l’oronge jaune est toute jaune; l’oronge blanche
est d un hlanc sale ; les feuillets de toutes trois sont recouverts
d’une membrane qui se rabat pour former le collier du pédicule.
L ’oronge croît dans les forêts de pins , à la fin de l’été :
elle est d’un goût et d’une odeur exquise , et recherchée pour
les tables les plus délicates. Il faut faire une grande attention à
ne pas la confondre avec l’oronge fausse , qui est vénéneuse •
l’oronge vraie a une volva complette ; la fausse a la volva incomplette,
et le chapeau tacheté de plaques blanches.
565. Agaric à verrues. Agàricus 'verrucosus.
Amanita verrucosa. Lam. Dict. 1. p. n i . — Agàricus sejuammosus.
Fl. franc. 1281.- 3a.
Amanita citrina. Pers. Syn. 25t.
/?. Agàricus rnappa. Batsch. El. p. 57.
y . Amanita viridis. Pers. Syn. 351 . — Agàricus phalloides.
Bull. Champ, t. 2. et t. 577. f. D.
Cette plante est, dans sa jeunesse, recouverte par sa volva -
celle-ci se fend et laisse sur le chapeau des plaques de forme
et d’épaisseur diverses, qui paroissent des Verrues; le pédicule
Tome I I . o