ovoïdes , très-nombreuses ; plusieurs d’entre elles se terminent
par un orifice proéminent, conique, obtus , non ombiliqué au
sommet. Cette plante croît sur le hêtre , le chêne , etc.
776. Sphérie nummulaire. Sphoeria nummulciria*
Hypoxylon nummularium. Bull. Champ, p. 179. t. 468. f. 4-
Celte sphérie forme de larges boulons orbiculaires et aplatis ,
un peu épais , grisâtres d’abord et pubescens , puis noirs et mats ;
ils ne sont point granuleux à leur surface , et renferment plusieurs
loges arrondies , non saillantes , pleines d’un suc glaireux , et
dont l’orifice est indistinct : elle naît sur les troncs et les branches
mortes, dont elle soulève et détruit l’épiderme.
777. Sphérie en disque. Sphoeria disciformis.
V~ariolaria punctata. Bull. Champ.p. i 85. t. 43a. f. 2. — Sphoeria.
disciformis. Hoffm. Crypt. 1. p. i 5. t. 4- f- i.t*ers. Syn. 24.—
Sphoeria. Hall. Helv.n. 2186. t. 4;- f. 9-
Elle est formée d’un grand nombre de loges réunies en boutons
larges, aplatis, d’un noir mat, et dontla surface est parsemée
de points très-apparens et d’un noir foncé, qui correspondent
à chaque loge; ces boutons ont 5-6 millim. de diamètre; leur
chair est blanche; ils sont bordés, dans leur jeunesse , par les
clébris de l’épiderme déchiré. On ne trouve cette plante que
sur l’écorce du hêtre : elle y persiste pendant plusieurs années.
778. Sphérie massette. Sphoeria tiphjna.
Sphoeria tiphyna. Pers. Syn. 29. Icon. Fung. 1. p. 2 1 .'t. 7. f. 1.
Cette espèce croît sur le chaume de plusieurs graminées , et
en 'particulier du dactyle pelotonné ; elle l’entoure en dessus
du 5e. ou 4e. noeud, et souvent pendant centimètres de
longueur , mais ne pénètre pas l’intérieur de la tige ; sa couleur
est d’un jaune d’ochre, et les bords de la couche sont blanchâtres;
cette couche est peu épaisse , comme crustacée , grumeleuse
; vue à une forte loupe , on remarque que chaque grain
est l’indice d’une loge presque sphérique, et dont l’orifice est
à peine visible. Cette plante m’a été communiquée par messieurs
Chaillet et Berger ; ce dernier pense qu’elle est la demeure
d’un insecte ; il dit en avoir découvert la larve dans l’intérieur de
la tige ; avoir vu l’insecte parcourir les diverses loges de la croûte
externe, et sortir quelquefois sa tête par l’orifice des loges.
Cette singulière production mérite d’attifer de nouveau l’attention
des observateurs.
T r o i s i è m e S e c t i o n . — Loges séminales non réunîtes par
un réceptacle commun, mais soudées ou rapprochées
les unes des autres en faisceau ou en grouppe.
779. Sphérie des graminées. Sphoeria graminis.
Sphoeria graminis. Pers. Syn. 3o. Qbs. Myc. p. 18. t. l i t . 1. 2.
Cette plante forme, sur les feuilles des graminées, des taches
linéaires ou oblongues, noires, glabres , luisantes , un peu raboteuses;
dans l ’intérieur de ces taches on trouve des loges globuleuses
dont les orifices ne sont pas sensiblement percés ni
proéminens; ces loges sont très-rapprochées , mais on ne voit
pas de réceptacle propre qui les unisse : elle croît sur l ’élyme
d’Europe, l’yvraie vivace , etc. Il est très - facile, au premier
coup-d’oeil, de confondre cette sphérie avec la puccinie
des graminées ; mais les taches de la sphérie sont luisantes ,
celles de la puccinie sont d’un noir mat ; dans la première l’épiderme
ne se rompt point, et ne forme pas de bordure autour
de la tache ; dans la seconde l’épiderme se rompt, et forme,
sur-tout dans la jeunesse, une bordure autour de la tache. Le
microscope apprend d’ailleurs que l’organisation interne est
très-différente.
780. Sphérie râpe. Sphoeria radula.
Sphoeria radula. Pers. Syn. 3^?
Les log6S séminales sont au nombre de trois à cincj7 insérées
dans les couches corticales , ovoïdes, alongées, divergentes par
la base, rapprochées par leurs orifices ; la réunion de ces orifices
forme un tubercule ligneux , conique , brun à l’extérieur ,
blanchâtre en dedans , qui soulevé puis perce l’epiderme, s’évase
en un petit disque, sur lequel on remarque quelques protubé—
rances noires j ces grouppes naissent souventen grand nombre
sur la meme ecorce , à 4-5 millim. de distance , et détruisent
entièrement l’épiderme : elle croît sur le chêne. — Connu, par
le C. Dufour.
781. Sphérie blanche. Sphoeria nivea.
Sphoeria nivea. Pers. Syn. 38. Hoffm. Crypt. i . p. 28. t. 6. f. 3.
— Lichen rosaceus. Fi. dan. t. 825. f. 1.
Elle croît sur les rameaux desséchés du tremble; dans sa jeunesse
on ne voit autre chose que des points blancs arrondis ,,k
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