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SECONDE CLASSE.
PLANTES MONOCOTYLÉDONES.
X je s monocotylédones ont des graines qui lèvent accompagnées
d’un seul cotylédon ordinairement latéral : leur anatomie
présente du tissu cellulaire, des vaisseaux propres et des vaisseaux
lymphatiquesj les vaisseaux, par leur réunion et leur
endurcissement, forment des fibres, lesquelles sont éparses et
non disposées par zones concentriques ; l’interieur de leur tige
ne présente ni moelle, ni prolongemens médullaires, m écorce
distincte du tronc. Cette tige ne croit point par 1 addition successive
de cônes superposés, mais par le simple alongement
des fibres qui la composoient originairement; l’endurcissement
de ces plantes s’opère de dehors en dedans ; la surface de leurs
feuilles offre des pores corticaux, organe qui manque dans les
acotylédones. Presque toutes les monocotylédones ont des organes
sexuels distincts; leurs feuilles sont souvent munies de
nervures parallèles et longitudinales. La consistance de ces plantes
est plus forte que celle des acotylédones , et plus foible , plus
lâche que celle des dicotylédones. La distinction anatomique de
ces deux dernières classes est due au C. Desfontaines.
I. m o n o c o t y l é d o n e s c r y p t o g a m e s .
S E P T I ÈME FAMILLE.
F O U G È R E S . F I L I C E S.
Filices. Smith. — Filicum gen. Linn. Juss. — Filicina. Bateb.
L es fougères ont une tige herbacée ou ligneuse , tantôt droite,
tantôt grimpante; tantôt rampante à la surface du sol; souvent,
enfin, et surtout dans celles de nos climats , couchées sous terre
et semblables à des racines : ces tiges émettent des feuilles (i) (i)
(i) Ces feuilles sont, à proprement parler , des rameaux garnis d’appendices
foliacés; c’est pourquoi elles portent les fructifications sur leurs
D E S F O U G È R E S . 5/,7
alternes, simples ou pennées , ou diversement ramifiées ; ces
feuilles ( excepté dans l’ophioglosse ) naissent roulées en crosse du
sommet à la base , et se déroulent successivement : les fructifications
naissent Sur la face inférieure des feuilles , et sur des épis
distincts dans le botrype et l’ophioglosse ; les organes mâles qu’on
trouve , selon Hedwig , à l’époque du déroulement des feuilles ,
sont de petites étamines éparses sur les nervures de la feuille, et
recouvertes , ainsi que les fleurs femelles , par une fine membrane;
aux ovaires succèdent des capsules très-petites, crustacées
ou membraneuses, sessiles ou pédicellées , grouppées plusieurs
ensemble de diverses manières, souvent munies d’un anneau
élastique qui facilite leur ouverture , ou bien se déchirant à leur
sommet ou s’ouvrant en deux valves , toujours à une seule loge
dans les fougères de France , quelquefois à plusieurs loges dans
certains genres exotiques , remplies de graines arrondies , ob-
îongues ou réniformes : ces graines semées avec soin , lèvent
accompagnées d’un cotylédon latéral, étalé , membraneux, larae
et réniforme.
Presque toutes les fougères ont les jeunes pousses garnies
d écailles brunes et membraneuses ; la coupe transversale de
leurs tiges présenLe des bandes courbes ou sinueuses, colorées
en brun par un suc visqueux, dont l ’origine et l’usage sont peu
connus. Gleichen avoit pris les pores corticaux des feuilles pour
les organes males des fougères. Mirbel soupçonne que chaque
•capsule renferme les organes mâles et femelles, comme cela a
lieu dans la püulaire.
* Capsules munies d ’un anneau élastique.
C X X IX . HYMENOPHYLLE. H YM EN O PH Y L L l
Hymenophyüam. Sm> Lam, Sw. — Trichomanis sp. Linn.
Hedw.
C ar . Les grouppes de capsules naissent sur le bord des feuilles,
entourés d un tégument foliacé qui a la forme d’un calice bivalve;
les capsules sont sessiles sur une colonne centrale qui
n est point saillante hors du tégument.
Obs. Les espèces de ce genre ont les feuilles membraneuses ,
presque transparentes et souvent rougeâtres. Cette consistance
les rapproche des vrais trichomanes , qui ont la colonne centrale
saillante hors du tégument. Ces deux genres sont-ils réellement
distincts ?
u. m a