F A M I L L E
Amanitaspadicea. Pers. Syn. 248 — Agartcus badius. ScliariiT.
t. a45.
Cette espèce varie beaucoup pour la couleur et la grandeur,
mais on la reconrioît constamment à ce que la volva d’où elle
est sortie forme une gaine cylindrique cachée sous terre et
alongée à la base de son pédicule ; celui-ci est creux , un peu
conique, blanc, et s’élève jusqu’à i 5 cenlirn. ; le chapeau est
d’abord très-convexe, puis presque plane, large de 6-8 centim.
au plus, roux, marron ou fauve dans sa jeunesse, livide à son
âge avancé, toujours strié sur ses bords ; les lames sontblanches,
inégales, rayonnantes, adhérentes au sommet du pédicule ;
quelquefois on trouve des débris de la volva qui forment des
taches sur le chapeau : elle croît au bord des forêts , et sur-tout
dans celles de pins-
X X I X . M O R I L L E . M O R C H E L L A .
Morchella. Pers. — Boletus. Juss. Latn. — Pha lli spec. Linn,
C a r . Les morilles sont dépourvues de volva; un pédoncule
cylindrique porte un chapeau ovoïde , non percé au sommet, relevé
en dessus de nervures anastomosées qui forment des cellules
polygones, dans lesquelles les graines'sont cachées.
O b s e r v . Jussieu , Lamarck et Persoon , ont distingué les
morilles des satyres, parce qu’elles n’ont point de volva , et que
leurs graines ne sont pas enveloppées dans une liqueur glaireuse.
56g. Morille agaric. Morchella agaricoides.
Cette espèce se distingue facilement de toutes les morilles
connues, parce que son chapeau n’adhère au pédicule que par
son sommet, à-peu-près comme dans les agarics'; le pédicule
est nu, creux , d’un blanc roux , à-peu-près cylindrique , muni
à sa base de quelques radicules, long de 6-8 centim.; le chapeau
est en cloche, de couleur brune, marqué dë sillons peu
profonds et un peu ombiliqué au sommet. Je décris cette espèce
sur un dessin fait, d’après nature, par le C. Redouté : elle a
été trouvée dans les bois, aux environs de Paris.
570. Morille à moitié libre. Morchella semilibera.
Morchella palula. Pers. Syn. 619?
Cette espèce ressemble à la morille comestible, mais son
pédicule est plus alongé et creusé d’une manière plus décidée ;
son chapeau est couique, aminci à l’extrémité, creusé de sillons
alongés et adhérens au pédicule par sa moitié supérieure seulement
: elle a été trouvée dans les bois des environs de Paris.
571. M o r ille comestible. Morchella esculenla.
Morchella esculcnta. Pers. Syn. 618. — Phallus esculentus.
Linn. sp. 1648. Bull. Champ, p. 274. t. a 18.
et. A lba .
f&. Cinerea. Bull. A. B. G. D .E . G .
y . jFusca. Bull. f. H.
La morille comestible a un pédoncule cylindrique, quelquefois
plein , quelquefois creux à l’intérieur, blanc , uni, long de
5-5 centim. ; son chapeau est ovoïde, adhérent avec le pédoncule
et crevassé de cellules polygones; ce champignon a une
odeur agréable : on en distingue trois variétés de couleur ; la
première est, dans sa jeunesse, d’un blanc de lait et devient
ensuite d’un jaune paille ; la deuxième est d’abord grisâtre et
devient d’un bistre foncé ; la troisième est d’un gris brun et
devient ensuite noirâtre. Cette plante croit dans les forets , au
printemps; elle varie beaucoup pour la-forme cl les dimensions.
On mange les morilles , soit fraîches , soit sèches , et toujours;
sans aucun inconvénient pour la santés On doit éviter de les
cueillir par la rosée ou peu après la pluie, parce qu’elles ne
peuvent se conserver.
572. Morille tremellorde. Morchella tremelloid.es,
Morchella tremelloides. Pers. Syn. 621.— Phallus tremelloides
Vente». Mem. Inst. 1. p. 5og. £. t .— Bull. Herb. t. 218. f .F .
Elle présenteau premier coup d’oeil, une masse informe ;
son pédicule, court et renflé , porte un chapeau d’un volume
considérable, dilaté sur ses bords, lobé et ondulé , de couleur
fauve, large-de io - ia centim. , haut de 5-5 seulement. Cette
espèce a été trouvée près de Pontchartrain , par Antoine ds
Jussieu. (Vent. ).
570. Morille à pied épais. Morchella crassipes.
Phallus crassipes. Vent. Mem. Inst. 1. p. 509, f. 2. — Morchella
crassipes. Pers. Syn. 62 t.
Cette plante est distincte de la morille comestible parce que
son pédicule se renfle à la base et devient plus mince à son
spinmet; ce pédicule est quatre fois plus long que le chapeau;
celui-ci est brun , celluleux, conique, terminé en pointe aiguë.
Cette espèce a été trouvée près de Pontchartrain, par Antoine
de Jussieu. (Vent.)
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