C H A P IT R E Y IL
Des Pogonias et dès Micropogons.
DES POGONIAS,
Les pogonias sont en quelque sorte des ombrines qui,
au lieu d’un seul barbillon sous la symphyse, en auraient
de nombreux sous les branches de la mâchoire inférieure.:
Ce genre a été établi et nommé pogonias par' M. le
comte de Laeépède (t. II I, p. i 3y e t 138 ) d’après un
p e tit individu conservé au Cabinet d u Roi, e t il^éri à
publié ( t. II , pl. i6 ,f ig . 2) une figure que lui avait donnée
M. Bose; mais il n’en a point connu lés propriétés
singulières, et surtout il ne s’est pas aperçu qu’il le donnait
encore deux autres fois, sous Tes noms de p o g o -
nathe courbine (t. Y, p. 121) et de sciène chromis Ç t.iY f
P- 3 i 4 ):; / ; -. \ § k ;
Ce p etit individu, argenté, à bandes verticales noirâtres,
est évidemment de même espèce que les grunts
ou labrus grunniens dé M. Mitchill (p. 4ô5> pl- 3 ,-fig. 3),
qu i, d it ce dernier au teu r, passent parmi Tes pêcheurs de
New-York pour être le jeune âge des drums ou tambours,
grands poissons , que le, • naturaliste dont nous parlons,
malgré cette opinion des pêcheurs et malgré la vraisemblance
que lui donnait la similitude presque entière des
petits et des grands individus, a néanmoins placés’ dans
un to u t autre genre, et nommés scioena fu sca e t scioena
gigas (p. 409 et 412). La comparaison que nous avons été
à même, de faire, nous laisse, presque aucun doute
que les-'pêcheurs de J^ew-York n’aient raison; ce qui d u
moins se®a certain p our peux m êmes,qui n au ro n t sousl|es
yeux que les figures de geapeissoias, e’est>que le scioena
gigas, le )s,ci<ena fu s ç a et | l a b r u s grunniens sont tous
les l^o|s d es .pogonias.
■ Ce.s- poissons ge font remarquer, par la taille à laquelle
ils parviennent ejf surtout p a r le b ru it qu’ils1 font entend
re, et qui Ijê-ur a valu Jf^ur nom vulgaire. Linnæus en
avait reçut,un de Gardeit, ; et lu i-.a ^ ît transposé lé nom
ap||%n êçyëhromisz p^éc$séca,eut|;0tapee de ce-b ru it1; maîf
il le plaça parmijse.s labrus%, fia.ns- que l’on puisse, trop de-,
yinér &ur quelle, -ainalogie.,'. et il ne fit p oint mention de
ses barbillons,-probablement parce qu’il ne l’avait reçu
que ,^ e s s ^ e |i é / 'E n f in ,r e g a r d a edmme.;identique,iîi^
le guatucupa de MaigraYéj^qni^qst mn ,ot”oUthe’'pet avec
K drumtner ou quatrième-«éAro/ndr de Brown) qui est
une ombrine.,,ainsi que. nous 1’avons vu précédemment.
On* varie Sur Ta nature du {bruit dejcisj drums. TS^lon
M. Mitchill3, e^èst -quand on les tire, de l’eaù qu’ils, fe ro n t
entendre ,ï mais{ SchÉepf? qui parle d u drum scrùs le nom
de labrjts chromisâ, d ît que.eesCsous-l’eaà; que ce b ru it
| |t , sourd et creux; que-plusieurs individus, serrassent—
blent aplQur de la cale deg navires à l’ancre, et quel c’est
alorS- que*. |g|r!bruit est le plus sensible et le plus cot*4
pnu. Ge vrécit peut semble^- e x tra o rd in â i^ e-t „cependant
il s% trouve entièrement conforme a'4ce' que -vient de rap—
1. Les-anciens attribuent un bruit à leur chromis,. Voyez page 12 de ce volume.
% Labrus chromis, là.® éd4â6iii #
'3. L. c., p. 4 iï.
4. Êei^ts de la Soâétç-. âéS Jta,turâlistfiS! dg Berlin jfi| t. VJK, p..