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nombre de zigzags et de taches noires ; les sourcils
rouges sont très-peu visibles, et les plumes de la
tête et du cou ont un grand nombre de zigzags
noirâtres.
L e s je u n e s , se distinguent facilement par leur
plumage roussâtre clair, varié de taches et de raies
irrégulières noirâtres.
P oule de marais, grous. Cuv. R^g. anim. v. 1. p. l\5o.
— Tetrao scoticus. Lath. Ind. Orn. v. 2. p. 64»• sp. i 5.
— T etrao saliceti. Æstate. Temm. Manuel, 1". édition
seulement, p. 296. te plumage complet d’ été. — Red
game moorcock. Alb. Ois. v. i . t. 23 et 24. — Red grous.
Penn. Brit. Zoot. n°. g4- t. [fo. — Id. Fol. 85. t. M. 3.
figure exacte. — Lath. Syn. v. 4- P• 746- — Id. Supp.
p. 21.6. — T étras des saules. Temm. Pig. et Gall. v. 3
pt. g. f. 5. la tête, seulement à la page 2 17 , et ta livrée
d’ été; et te reste du texte se rapporte au tétras des
saules.
Remarque. J’ai commis une méprise grave dans la première
édition ainsi que dans mon Histoire des pigeons et
des gallinacés, où l’espèce très-distincte du Tetrao scoticus
de Lath. se trouve indiquée comme livrée d’été de mon
Tetrao saliceti, qui est le véritable Tetrao albus des auteurs,
espèce qui est sujette à une double mue, et dont le
plumage est blanc en hiver; tandis que le Tétras rouge
de cet article ne mue qu’une fois, et que son plumage
est toujours et presque totalement d’un roux marron.
La livrée d’été du Tetrao saliceti a approchant les mêmes
couleurs; mais on distingue facilement les individus de
cette dernière espèce, à leurs ailes et à toutes les parties
inférieures de leur corps, qui sont constamment blanches;
leur queue est composée de 18 pennes , et les latérales sont
toujours terminées de blanc. Cette erreur doit en partie son
origine au peu de moyens de comparaison; depuis, j’ai vu
plusieurs centaines d’individus du Tetrao scoticus , et
M. Boié m’en a envoyé quelques-uns du Tetrao saliceti
en plumage parfait d’été. Curieux de voir ce que mon critique,
M. Vieillot, en dit dans le Dictionnaire, article lagopède,
j’ai trouvé que toutes ses raisons sont très-justes.
On doit aussi m’attribuer l’erreur commise sur les étiquettes
de deux individus du Tétras des saules qui sont
sous de fausses indications au Muséum de Paris. Petite minutie
que M. Vieillot se serait bien gardé de passer sous
silence. On conçoit de quel intérêt est un tel article dans
les annales des sciences naturelles ; M. Vieillot n’y consacre
pas moins de 17 ligues : M. Cuvier y trouve aussi sa part*.
Habite : on la trouve en Écosse, où l’espèce est excessivement
abondante; elle se voit en moins grand nombre
en Angleterre et en Irlande; vit sur les hautes montagnes
dans les amas de bouleaux nains, toujours en des lieux déserts
; l ’hiver elle descend dans les plus hautes vallées,
mais ne se montre point en plaine.
Nourriture : bourgeons, baies et feuilles des arbustes
qui croissent dans les plus hautes régions des Alpes du
nord.
Propagation : niche dans les broussailles les plus fourrées
et les plus , inaccessibles, toujours dans les régions
les plus élevées ; pond à terre, de six jusqu’à dis oeufs d’un
cendré rougeâtre,presque entièrement couverts de grandes
taches d’un rouge foncé.
Us muent deux fois dans 1 année .: la couleur principale
de leur plumage d’h iver est d’un blanc pur.
* Les étiquettes, étant, heureusement amovibles, j’ai l'honneur
de prévenir les naturalistes qu’elles ont été changées. Les deux
oiseaux mentionnés portent aujourd’hui des noms exacts dans
les galeries du Muséum de Paris.