noirs interrompus, disposés sur les bords des barbes j
les couvertures sont bordées par une bande blanche,
qui est suivie dans le même sens par une bande
brune ; les deux pennes caudales intermédiaires
sont cendrées avec des raies transversales brunes en
zigzags. C’est alors,
T otanus glottis. Leisler. Nacht. zu Bechst. Naturg.
Deut. Heft. 2. Arctic. 20. p. i 83 et 184.
Habite : les bords graveleux des fleuves, très-rarement
ceux de la mer; peu nombreux et isolé.à son double pas-
sage sur les cotes de France et de Hollande ; assez commun
sur les bords des lacs et des terrains inondés de la Nord-
Hollande, rare en hiver en Angleterre j en petit nombre
sur les grandes rivières d’Allemagne et sur les lacs de
la Suisse. Des individus envoyés du Bengale servent à
constater l’identité d’espèce dans des climats très-diffé-
rens.
Nourriture : petits poissons, coquillages et frai.
Propagation : niche dans les régions du cercle arctique.
U t l t v i
G EN R E S O I X A N T E - S E P T I È M E .
BARGE. — LIMOSA, ( B h i s s .)
BéC très-long, plus ou moins recourbé en haut,
mou et flexible dans toute sa longueur, déprifné,
aplati vers la pointe ; les deux mandibules ^sillonnées
dans toute leur longueur, pointe plate, dilatée,
obtuse. Narines latérales, longitudinalement fendues
dans le sillon, percées de part en part. Pieds
longs, grêles, un grand espace nu au-dessus du genou
; trois doigts devant et un derrière ; le doigt du
milieu réuni à l’extérieur par une membrane qui
s’étend jusqu’à la première articulation; le postérieur
articulé sur le tarse. Ailes médiocres; la
i re. rémige la plus longue.
Les Barges sont de grands oiseaux, très-haut montés
et à bec très-lon<r; ils sont destinés à vivre dans les marais
et sur les bords fangeux des fleuves ; leur bec très-
tendre et très-flexible ne peut servir ni à ramasser la
nourriture sur la surface d’un terrain dur et graveleux, ni
à l’enfoncer dans la terre compacte de prairies ; seulement
propre à fouiller dans les boues, dans les limons, ou
dans lé sable mouvant baigné par les vagues de la mer ; il
est muni à cette fin de muscles, qui lui donnent le sens
du toucher. Ces oiseaux vivent dans les prairies marécageuses;
ils se rendent très-rarement sur les bords de la
mer, mais habituellement à l’embouchure des rivières où
les limons et les boues sont très - profonds ; leur nourriture
cousiste en vers et en larves ; lèur passage est déterminé
aux mêmes époques que celui des Bécasseaux et des
Chevaliers. La double mue a lieu chez toutes les espèces
connues ; elle change presque totalement les couleurs du
plumage ; un fait remarquable , c’est que les femelles
muent plus tard que les mâles : lorsque ces derniers ont revêtu
le plumage de la saison, on voit encore les lèmelles
dans la livrée complète ou en partie de la saison passée ;
celles-ci se distinguent toujours par leur livrée d’été moins
vive et plus bigarrée, et parleurs dimensions toujours plus
fortes que celles des mâles ; les jeunes, très-faciles à distinguer,
diffèrent peu par le plumage des vieux en hiver.
Remarque. La classification de ces oiseaux est aussi
confuse que celle des Bécasseaux et des Chevaliers,* les
espèces étrangères sont déterminées avec plus de préci