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l'intermédiaire renversée; les pétioles n'ont point de glande, et le bois est blanc.
La gomme découle par des crevasses des branches et du tronc; elle est blanche
et brillante dans le Mimosa senegalensis, et jaunâtre dans le Mimosa nilotica. L'une
et l'autre ont les mêmes vertus; mais on choisit la plus blanche pour l'usage de la
médecine et pour tous les cas où la pureté ou la transparence sont nécessaires; et
l'autre est réservée pour les manufactures et les arts, oîi sa consommation est si
considérable qu'on la remplace souvent par la gomme de nos Cerisiers. La gomme
et le lait sont la principale nourriture des habitants du Sénégal : la saveur de cette
substance est agréable lorsqu'elle est pure. —On croit que le suc noirâtre et astringent
qui nous vient d'Egypte dans de petites vessies, sous le nom à'Acacia vera,
est le suc épaissi retiré par expression des légumes du Mimosa nilotica ou gommier
rouge.
MIMOSA piidica. Cet arbuste épineux est originaire du Brésil et des contrées
méridionales de l'Amérique. Il a les tiges hautes d'un pied et demi environ, grêles
et rameuses. Ses feuilles sont composées d'un pétiole commun, long d'un pouce et
demi, qui porte deux paires de pétioles secondaires placés à son sommet comme
quatre doigts, et garnis chacun dans leur longueur d'environ vingt paires de foholes
longues de trois lignes. Les fleurs forment de petites têtes blanchâtres, et sont remarquables
par la longueur des styles; elles n'ont que quatre étamines et point de corolle.
Ce Mimosa est de toutes les especes celle dont l'irritabilité se manifeste avec lo
plus d'énergie. Tout ce qui peut agir sur les organes des animaux, une secousse,
une odeur pénétrante, agit également sur elle : pour peu que la secousse qu'on lui
imprime soit considérable, sur-le-champ les feuiUes se rabattent vers la terre, leurs
foholes se couchent les unes sur les autres, et dans un instant la plante a changé
d'aspect; elle reprend ensuite peu-à-peu sa premiere forme.
E X P L I C A T I O N DE LA P L A N C H E 28.
1. Légume.
2. Graines.
V A C C 1N I U M. AIRELLE.
VACCINIUM. LINN. Classe VIII. Octandrie. Ordre I. Monogynie.
VACCINIUM. Juss. Classe IX. Dicotylédones monopélales: Etamines périgynes.
Ordre IU. LES BRUYERES.
CALICE.
COROLLE.
G E N R E .
Adhérent à l'ovaire ; limbe entier à son bord, à quatre ou cinq
dents.
Attachée au calice, monopétale, ordinairement en cloche, quelquefois
globuleuse, à quatre ou cinq divisions plus ou moins
profondes.
ETAMINES. Huit, quelquefois dix, attachées au calice; antheres terminées par
deux cornes, ayant en outre sur le dos deux arêtes.
PISTIL. Ovaire adhérent complètement au calice, et terminé par un style
surmonté d'un stigmate simple.
PÉRICARPE. Baie globuleuse, marquée d'un ombUic au sommet, et divisée en
quatre ou cinq loges.
GRAINES. Peu nombreuses; embryon accompagné d'un albumen charnu.
CARACTERE ESSENTIEL. Calice et corolle d'une seule piece; étamines attachées au
calice, antheres fourchues; ovaire adhérent au calice et devenant une baie à
quatre ou cinq loges.
C.ARACTERES SECONDAIRES. Tige ligueusc. Boutous recoiivcrts d'écaillcs. Feudles
simples et alternes. Fleurs axiUaires ou terminales, accompagnées de bractées et
pédonculées, tantôt solitaires, tantôt rapprochées plusieurs ensemble.
ORDRE NATUREL. Ce genre est placé dans la fanulle des Rruyeres avec les Andromedas,
les Arbousiers, les Clethra, etc. Il se distingue de toutes les plantes de la
famille par le calice adhérent à l'ovaire, qui devient un fruit mou.
DÉNOMINATION. Le nom à'Airelle qu'on donne en français à ce groupe, servit
d'abord à désigner l'espece la plus commune nommée Myrtille. Vaccinium est le
nom que les anciens donnoient à cette plante: Alha ligustra cadimt, Vaccinia
nigra leguntur, Virg. Eclog. a. Selon Varron ce mot fut tiré du mot hacca, baie,
dont on fit vacca, d'où Vaccinium.
OBSERVATIONS. Presque tous les Airelles , qui sont environ au nombre de trente
especes, se trouvent dans l'Amérique septentrionale; les autres croissent dans
l'Amérique méridionale, en Europe et en Asie. Ce sont des arbustes de petite
taille, et des arbrisseaux de h u i t , dix, quinze ou vingt pieds. Ils ont de petites
fleurs blanches ou purpurines, un assez joh feuiUage qui est toujours verd dans
une partie des especes, et des fruits aigrelets de la grosseur d'un pois ou d'une
petite cerise. On en récolte des provisions considérables en Amérique pour en
faire des confitures.
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