R O B 1 N I A. 67
aux noeuds des anciens r a m e a u x , et alternes sur ceux de l ' a n n é e ; quatre folioles
ovales, obtuses, écartées par paires ; pétiole commun t e r m i n é en p o i n t e , mais tombant
au lieu de se changer en épine. Pédoncules courts, simples, placés aux aisselles
des feuilles ; u n e assez grande fleur j a u n â t r e sur chaque.
FLEUKIT. AU commencement du printemps.
HABITE. Il croît dans la Chine.
USAGE. On le cultive en Europe pour l ' o r n e m e n t des jardins ; sou aspect est
fort agréable lorsqu'd est en flein.
CuLTmiE. Cette espece doit être placée dans u n e terre u n p e u c h a u d e , légere,
et dans u n e situation abritée : les grands froids la f o n t périr.
7. ROBINIA Halodendrum.
R. racemis axillaribus trißoris ; foliis confugatis
petiolatis, foliolis cuneiformibus spiuosis
cuspidatis. LI.VN. Suppl. 33o. PALLAS.
It. t. w. Pl. ross. t. 46.
Caragan argenté, vulgairement.
ROBINIA Halodendron.
R. à ileurs réunies trois ensemble sur des pédoncules
axillaires ; à feuilles à deux folioles
en forme de coin, surmontées d'une pointe.
Arbrisseau haut de quatre ou cinq p i e d s , é p i n e u x , é t a l é , a r g e n t é , ayant les rameaux
a n g u l e u x , garnis de feuilles qui n'ont q u ' u n e ou tout au plus que trois
paires de folioles : à l'aisselle des feuilles naissent des fleurs qui sont d ' u n rose
p â l e , et disposées trois ensemble sur leur pédoncule.
Rameaux anguleux. Pétiole commun terminé en é p i n e , et ayant à sa base deux
stipules également en é p i n e ; folioles a r g e n t é e s , oblongues, ondulées, terminées
par u n e pointe.
HABITE. On le trouve en Sibérie, le long de la riviere Irtisch. M. Descemetz,
pépiniériste et cultivateur à Saint-Denis, près Paris, en possédé plusieurs pieds de
la plus grande beauté.
USAGE. Sa couleur argentée lui donne u n assez bel aspect pour mériter qu'on
le place dans les bo.squets ; en outre ses nombreuses épines le r e n d e n t propre à
f o r m e r , comme le Rohinia ferox, des haies vives pour clorre les habitations.
Les sept especes de Robinia que nous avons m e n t i o n n é e s sont les plus remarquables.
On en c o n n o î t , comme nous l'avons d i t , à - p e u - p r è s u n égal nombre
d'autres. On en cultive depuis p e u de temps à P a r i s , au jardin du Muséum d'histoire
n a t u r e l l e , deux especes de l'Amérique m é r i d i o n a l e , le Robinia florida, et le
Robinia squamata, apportées par le capitaine Baudin. Presque toutes pourroient
vivre en pleine t e r r e dans le climat de la France. Les q u a t r e dernieres especes qui
a p p a r t i e n n e n t à la section des Caragana croissent, à l ' e x c e p t i o n àu Robinia cham
lagu, dans toutes les expositions, et résistent aux froids rigoureux. On les multiplie
par leurs graines. Les jeunes plants passent le premier hiver dans des pots,
à l'abri des grands f r o i d s ; on les p l a n t e ensuite en pépiniere. Dans les bosquets,
la place des végétaux de ce genre est indiquée par l ' é l é v a t i o n de leur laiUe.